
Des organisations indigènes d’Équateur enquêtent après que 15 membres de la communauté Waorani aient été assassinés par des trafiquants de bois précieux, dans la région amazonienne du pays.
Enrique Eguime, dirigeant de cette communauté Waorani, assure que le présumé massacre s’est déroulé lorsqu’un membre de la tribu a tenté de s’opposer à un trafiquant de bois précieux qui essayait de couper illégalement des arbres dans le parc national Yasuni.
Selon certaines sources, il y aurait parmi les victimes des femmes et des enfants, qui auraient été sauvagement décapités.
La police d’Équateur a déclaré ne pas pouvoir affirmer ou infirmer les faits étant donnée qu’elle n’a pas les moyens techniques pour effectuer des recherches dans une zone si éloignée et si difficile d’accès.
En effet, la région couvre une superficie de 700 000 ha.
Actuellement, un groupe d’indigènes appartenant aux communautés de la forêt est parti vers la zone concernée, bien que, selon certaines sources d’informations, l’accès à cette partie de la forêt ait été rendu difficile en raison des dernières fortes pluies.
Il s’avère que la zone où se sont déroulés les faits abonde en bois rares et précieux.

Elle regorge également d’importantes réserves pétrolières.
On estime qu’elle abrite des réserves équivalentes à 1.000 millions de barils.
Le président de l’Équateur, Rafael Correa, a d’ailleurs sollicité l’aide internationale afin de combler financièrement les pertes engendrées par la préservation de cette zone naturelle.
Article extrait du BBC Mundo du 15/02/08
Traduit par AlineT
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Le parc naturel Yasuní a été reconnu par des scientifiques du monde entier comme étant la zone de plus grande biodiversité de la planète . Dans une hectare du parc Yasuni, on a pu distinguer 644 variétés d’arbres. Il y a autant de variétés d’arbres et d’arbustes dans un hectare du parc qu’il existe d’arbres autochtones dans toute l’Amérique du Nord. Ce parc a été déclaré Réserve Mondiale de la Biosphère par l’UNESCO .
La Réserve de la Biosphère est aussi le lieu de vie du peuple autochtone Waorani et des peuples en isolement volontaire . Ce sont les derniers êtres libres de l’Equateur, d’authentiques guerriers, qui vivent dans ce qu’on appelle les “sociétés de l’abondance”, car ils produisent le minimum suffisant pour satisfaire leurs besoins.
Le Président de la République de l’Equateur, Rafael Correa, a déclaré que le meilleur choix pour le pays est de laisser le pétrole dans le sous-sol .
Pour cela il faudrait mobiliser la société nationale et internationale pour soutenir l’État Equatorien dans l’application de cette coûteuse décision nationale (60% des revenus de l’Etat provenant de l’exploitation pétrolière). L’objectif du gouvernement est de cumuler par ce moyen 50% des revenus qu’il obtiendrait par l’extraction du pétrole de ce projet.
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