Amérique Latine : L’UNASUR parvient à défendre ses positions

Les médias boliviens ont évoqué le 5 mai le discours prononcé par Evo Morales, lors du sommet de l’UNASUR (Union des Nations sud-américaines) ouvert en Argentine le 03 mai, dans lequel il réclame une meilleure intégration des nations sud-américaines.

Selon le journal Cambio le chef de l’État de la nation andine a signalé que, malgré les divergences politiques et idéologiques qui peuvent animer les membres de l’UNASUR, la région se devait être un modèle en tant que nouvelle organisation qui lutte pour la démocratie et la libération des peuples.

Le président Evo Morales a déclaré lors de sa participation à Campana, province de Buenos Aires, située à 75 km au nord-ouest de la capitale, que l’important dorénavant en tant que sud-américain est d’établir une confiance réciproque entre tous les présidents et les gouvernements puisque de nombreuses populations attendent l’unité ainsi qu’un travail commun pour le bien de toute la région.

D’autres sources de médias ont révélé la réunion du président de la Bolivie avec son homologue paraguayen, Fernando Lugo, sur la possibilité de construire un gazoduc pour l’achat de gaz naturel.

Selon l’agence bolivienne d’informations, la construction de cette voie sera également profitable au voisin uruguayen. Les deux présidents ont également abordé les préparatifs du 12 juin, date à laquelle sera célébrée l’armistice de la guerre du Chaco (1932-1935).

La presse bolivienne est également revenue sur la désignation de l’ex-président d’Argentine, Nestor Kirchner comme secrétaire général à l’UNASUR, sur la condamnation du gouvernement illégal de Porfino Lobo au Honduras tout comme sur la loi anti- immigrant adopté aux États-Unis (en Arizona).

L’ex-chef d’État argentin était candidat depuis deux ans, mais l’Uruguay, en conflit avec l’Argentine au sujet d’une usine de pâte à papier construite sur le fleuve frontalier, bloquait sa candidature.

Le nouveau président uruguayen, José Mujica, a décidé de lever le veto de son pays. « Nous avons décidé de rejoindre le consensus des présidents d’Amérique latine pour qu’on puisse franchir ce pas », a-t-il dit.

La question du Honduras a soulevé de nombreux remous, et plus particulièrement l’actuelle situation politique qui a fait suite au coup d’état du 28 juin passé. La mise en place du gouvernement de facto a causé de nombreux morts et de nombreuses violations aux Droits Humains. De fait,  la majorité des gouvernements latino-américains l’ont réfuté de même qu’ils n’ont pas reconnu la nouvelle présence au pouvoir, le gouvernement de Porfirio Lobo, élu en novembre lors d’un scrutin illégal qui n’a pas répondu aux exigences de la communauté internationale.

Les gouvernements latino-américains doivent se réunir prochainement en Espagne, le 18 mai à Madrid (VI Sommet de l’Amérique Latine et des Caraïbes- Union Européenne), à l’invitation du premier ministre José Luis Rodrígez Zapatero, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, entre-autres, se refuse d’y assister si Porfirio Lobo est présent.

Le coup d’état au Honduras ‘constitue une menace pour toute l’Amérique Latine, parce qu’il favorise la réarticulation de la droite conservatrice et le retour du militarisme sur le continent, en renforçant des politiques d’invasion, des guerres, l’ingérence et la criminilisastion […]’.

Face à le pression de nombreux chefs d’Etat comme le Brésil, le Venezuela, l’Equateur ou la Bolivie, le président Hondurien a renoncé à participer à la réunion du 18 mai pour ne pas nuire au Gouvernement espagnol, organisateur de l’événement, toutefois il a précisé qu’il assisterait à la réunion du lendemain qui rassemble les Chefs d’état d’Amérique Centrale (la réunion SICA ou Système d’Intégration de l’Amérique Centrale).

L’ambassadeur d’Espagne à Caracas,  Dámaso de Lario, a confié le 12 mai que tous les présidents membres de L’UNASUR (Unión de Naciones Suramericanas) devraient participer au Sommet qui aura lieu à Madrid.

« En principe tous les présidents de l’UNASUR seront présents. Le président Hugo Chávez, dont la présence n’était pas confirmé jusqu’alors. L’équatorien , Rafael Correa, le bolivien, Evo Morales ».

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