Pérou : À la découverte des Quechuas, peuple ancestral de l’altiplano andin

À l’occasion ce soir (mardi 2 décembre 2014) de la diffusion de la très populaire émission de France 2 « Rendez-vous en terre inconnue » numéro 17 intitulé « ARTHUR CHEZ LES QUECHUAS » qui conduit l’animateur F. Lopez et producteur de télévision Arthur dans la région de Cuzco, au sud du Pérou, Actu Latino propose à ses lecteurs d‘en savoir un peu plus sur le peuple quechua qui est parvenu au fil des siècles à survivre en pleine cordillère des Andes à plus de 4000 m d’altitude.

Les Quechuas, peuple ancestral des Andes

Les natifs ont su vivre au cœur même d’une nature aussi exigeante que fascinante, des conditions de vie difficiles, mais en parfaite harmonie avec un environnement qu’ils respectent plus que tout comme le berceau bienveillant à l’origine de leur survivance. Chez les Quechuas, l’homme et la nature ne font qu’un et c’est en la respectant qu’ils parviennent à organiser leur subsistance en accordant beaucoup de valeur à l’entraide communautaire (l’ayni), un point essentiel à leur organisation sociale altruiste.

perou02122014-1Le mot quechua possède d’ailleurs deux significations. En effet, il désigne aussi bien le nom d’une population du Pérou (remontant à l’époque précolombienne installée à plus de 2000 m d’altitude au-dessus du niveau de la mer, une ethnie qui peuple ces zones reculées de la cordillère des Andes), mais aussi la langue de l’ancien Empire inca appelée runa simi.

Le Pérou fier de ses origines indigènes

Aujourd’hui, près de 45 % des Péruviens sont d’origine amérindienne. C’est le pourcentage le plus élevé en Amérique après la Bolivie. La langue quechua prédomine parmi les descendants des incas et d’autres populations vivant dans les Andes au moment de la Conquête espagnole. Ainsi, c’est la langue maternelle de plus de 3 millions de Péruviens, surtout dans le centre et le nord des Andes, mais aussi, de plus en plus, dans les zones côtières, grâce aux migrations des campagnes vers les centres urbains.

Avec une population estimée à neuf millions d’individus, le peuple quechua représente à ce jour le plus grand groupe de natifs sud-américains. Les langues quechua et aymara sont les langues les plus parlées au sein de leur groupe.

La langue quechua a résisté à la colonisation espagnole

Aujourd’hui le quechua est la quatrième langue la plus parlée en Amérique et la langue native la plus usitée du continent. Ancestrale, la pratique de cette langue s’exerce depuis l’Empire inca. La puissance démesurée des incas  englobait les actuels territoires de la Colombie jusqu’au nord de l’Argentine en passant par l’Équateur, le Pérou et la Bolivie.

Après la Conquête espagnole, la langue quechua a conservé une grande vitalité, elle est encore parlée de nos jours dans toute la zone occidentale de l’Amérique du Sud. Avec la langue espagnole, imposée durant la période coloniale, elle est aussi la langue officielle de la Bolivie, du Pérou, de Colombie et de l’Équateur.

La langue est particulièrement utilisée dans la région andine au sein des communautés indigènes. On estime aujourd’hui que près de 12 millions de personnes parlent le quechua en Amérique du Sud.

Les Quechuas, un peuple d’éleveurs et d’agriculteurs

Dans les hauts plateaux andins, les Quechuas se consacrent essentiellement à l’élevage traditionnel de lamas et d’alpagas dont ils utilisent la laine pour la confection, mais aussi la viande pour la consommation

Cependant, l’agriculture est aussi très présente et plus particulièrement la culture de la pomme de terre, emblème de cette région du monde où les hommes ont su apprivoiser une nature hostile. D’ailleurs, plus de 200 variétés de pommes de terre sont répertoriées au Pérou !

Les paysans d’origine indigène cultivent également la précieuse céréale connue sous le nom de quinoa, du maïs ou encore de la coca. La feuille de coca peut en effet être utilisée pour des usages traditionnels, les locaux la mastiquent, une pratique déjà sacrée chez les Incas, et cette consommation aurait des vertus tonifiantes et coupe-faim. Un coup de pouce non négligeable permettant aux populations perchées à des hauteurs vertigineuses de contrecarrer les effets de l’altitude.

perou02122014-2Propres au continent,  les quatre camélidés d’Amérique du Sud (de la même famille que les chameaux) sont plus nombreux dans les hautes terres du Pérou que partout ailleurs dans les Andes.

  • les lamas et les alpagas ont été domestiqués ;
  •  la vigogne et le guanaco restent essentiellement sauvages.

La viande d’alpaga autrefois consommée uniquement par les paysans pauvres, riches en protéines et peu grasse, s’est faite une place de choix dans la nouvelle gastronomie andine à la mode.

Autre spécificité culinaire de cette région, la consommation du cochon d’Inde. Ce petit rongeur considéré comme un animal de compagnie en France est très apprécié pour sa chair. Consommé en ragoût ou rôti, le « cuy » suscite la curiosité et déconcerte les touristes, mais reste un mets de choix pour ses habitants.


Arthur : « Y’a des cochons d’inde qui dorment… par france2

Cuzco, Arequipa, Ayacucho et Cajamarca sur les principales villes du Pérou où résident les Quechuas.

D’ailleurs, la ville de Cuzco est le berceau de cette civilisation, ancienne capitale inca dont le nom signifie « nombril du monde ». La ville a été le centre religieux et administratif du plus grand empire du continent. Aujourd’hui, les traces du passé inca ont en grande partie disparu, mais cela demeure un lieu fascinant.

Le culte à la Pachamama, la Terre nourricière, est au cœur des croyances

L’habitant des Andes entretient par exemple un rapport privilégié avec la nature. Il vit sous son influence même et l’homme doit être en harmonie avec son environnement, sa communauté et ses us et coutumes. Ainsi, il doit vivre dans le pur respect de la Terre mère (Pachamama) pour demeurer en bonne santé (osmose âme-corps) et maintenir l’équilibre socio-environnemental.

La Pachamama protège les personnes et leur permet de vivre paisiblement grâce à tous les bienfaits essentiels qu’elle apporte comme l’eau, et la nourriture. C’est pourquoi les habitants lui rendent hommage au moyen d’offrandes.

Si dans le passé un sacrifice de lama pouvait être effectué en son honneur, aujourd’hui les habitants déposent pour la Terre mère des bouteilles de vin, des feuilles de coca, et d’autres cadeaux. Des cérémonies rituelles sont donc consacrées à cette divinité, car elle tient une place à part dans la cosmovision des Quechuas.

Une vision andino-religieuse où le sacré, la Nature, les éléments s’entremêlent pour donner vie à une autre forme de spiritualité, celle des natifs de l’Altiplano qui honorent la terre, l’eau, le feu, les montagnes.

Des communautés quechuas et aymaras qui n’ont jamais oublié le culte de leurs ancêtres, la Pachamama, la déesse Terre, source de vie et de fertilité pour les habitants de ces hauts plateaux confrontés à un environnement rude.

Un peuple et un patrimoine culturel ancestral à découvrir en images sur France 2 !

(Aline Timbert)

 ARTHUR CHEZ LES QUECHUAS

ÉMISSION DU 02/12/2014  à 20h45


Arthur et Frédéric Lopez rencontrent les… par france2

3 commentaires

  1. quel beau reportage
    du coup comme je fais pas mal de treks et bien voila une belle destination
    je trouve que MONSIEUR LOPEZ devrait tenter d’associer une personnalité et une personne comme …. moi (rires)… qui marche
    encore merçi

  2. Du coup sa repond pas a ma question de quelle est leur religion moi j’ai un travail a faire sur cela.

  3. Ils sont majoritairement catholiques maintenant mais certaines communautés ont conservé l’animisme. Parfois c’est un mélange des deux

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