Equateur : La promotion touristique engagée par l’Etat porte ses fruits

Le nombre de touristes étrangers qui a visité l’Équateur durant le premier semestre 2010 a augmenté de 9,38 % par rapport aux chiffres enregistrés l’année dernière sur une même période, ce qui confirme une augmentation nette de touristes d’environ 43 582 individus, a informé le Ministère du Tourisme équatorien. Ce sont donc508 170 touristes venant de pays étrangers qui ont fait le déplacement en Équateur au premier semestre 2010 contre 464 588 en 2009.

Sur un total de 508 170 visiteurs étrangers, 24,01 % viennent des États-Unis, 19,81 % de Colombie, 14,94 % du Pérou. En même temps, les chiffres dévoilés par La direction Nationale des Migrations, soulignent également, l’importante contribution des marchés européens comme l’Espagne qui représente 5,28% , suivie de l’Allemagne avec 2,17 %, la Grande Bretagne avec 2,13 % et enfin la France avec une part de marché de 1,70 %.

Le ministère du Tourisme a signalé que durant le premier semestre 2010, il s’est produit une augmentation interannuelle supérieure à 20 % qui s’explique par l’arrivée de nombreux touristes en provenance de Mexico, de la Colombie, d’Argentine et du Venezuela.

Concernant l’Argentine on peut noter une hausse de 35,4 % (soit 15 580 touristes pour le premier semestre 2010) alors que le nombre de visiteurs colombiens a augmenté de 32 % ( 100 646 touristes pour le premier semestre 2010). Le sous-secrétaire à la Communication et à la Promotion Touristique, Patricio Tamariz, estime que le défi pour le second semestre est d’attirer de nouveaux touristes au moyen de campagnes promotionnelles ciblées visant prioritairement les États-Unis, le Canada, la Colombie et le Pérou.

A ce titre, le Ministère du Tourisme débloquera 5,5 millions de dollars afin de renforcer la demande sur ces marchés clés, il s’agit donc d’insister dans le cadre de ces campagnes publicitaires sur les attraits de l’Équateur comme destination touristique qui offre une concentration unique de produits variés, promouvoir ainsi « La destination Équateur » et ses « Quatre Mondes » que constituent les Galapagos, la Côte, les Andes et l’Amazonie.

Le Ministère souhaite également se manifester à l’occasion d’évènements internationaux comme l’Expo Shanghai en Chine ; le British Birdwatching Fair et World Travel Market en Angleterre ; l’Adventure Travel Summit en Écosse ; l’USTOA Conference et Marketplace aux États-Unis, et le FITVEN au Venezuela, en plus de la Feria Meeting Incentives Travel Market, qui aura lieu en Équateur au mois d’octobre. Le Ministère du Tourisme travaille également sur différents projets, comme des campagnes publicitaires diffusées via les réseaux sociaux internet (des campagnes “on line” sur des plates-formes comme Facebook, Google ou Yahoo…), mais aussi des projets de spots diffusés sur les chaînes de télévision « Programa Turístico en TV » afin d’attirer des touristes internes mais aussi internationaux.

Pendant le second semestre, les activités promotionnelles ont débuté sur le marché nord-américain (États-Unis) avec la Campagne intitulé « Destino retiro » ou « Destination retraite » qui vise à séduire les américains qui souhaitent profiter de leur retraite dans un pays étranger. Pour le marché péruvien, les activités promotionnelles s’inscrivent dans le cadre de la MarcaTurística et visent à promouvoir l’offre sur le marché péruvien et ainsi accroître la position de l’Équateur. L’autre stratégie marketing consiste au développement de l’évènement majeur que constitue « la Semaine de l’Équateur au Pérou », rassemblement qui réunit des chefs d’entreprise équatoriens qui participent à des négociations et des tables rondes visant à promouvoir la commercialisation de produits touristiques sur le marché péruvien.

Lors de cette rencontre le patrimoine équatorien est largement mis en valeur à travers sa gastronomie, sa culture et son folkore.

L’année prochaine l’Équateur souhaite organiser un évènement similaire en Colombie et au Venezuela.

69 % des touristes étrangers se rendent en Équateur par voie aérienne et 28 % par voie terrestre par l’intermédiaire des ponts internationaux de Rumichaca (frontalier avec la Colombie) et Huaquillas (frontalier avec le Pérou).

Ces chiffres encourageants de la hausse de touristes étrangers en Equateur surviennent alors que l’Unesco vient juste de retirer (mercredi) les îles Galapagos de la liste des sites naturels en péril sur laquelle elles étaient inscrites depuis 2007. L’Unesco a jugé lors de la 34ème session qui se tient à Brasilia, jusqu’au 4 août, que des progrès sensibles avaient été réalisés par les autorités équatoriennes pour assurer la préservation de cet Archipel considéré comme “un musée vivant et une vitrine de l’évolution”.

Le Comité du Patrimoine Mondial de l’UNESCO avait inscrit le site des Galapagos sur la liste du Patrimoine de l’Humanité en péril en raison du tourisme croissant et des problèmes sociaux et environnementaux que cela générait, surtout en ce qui concerne les risques liés à l’introduction d’une faune et d’une flore non endémiques aux Galapagos.

C’est une bonne nouvelle, car cela témoigne que, tous les efforts de préservation mis en place par le gouvernement équatorien depuis 2007 ont été reconnus » a déclaré la ministre Coordinatrice du Patrimoine Culturel, María Fernanda Espinoza.

Le ministre du Tourisme Freddy Ehlers a déclaré que « les efforts allaient se poursuivre afin de préserver ce patrimoine naturel unique au monde ». Le gouvernement équatorien a un plan d’action jusqu’en 2012 « afin de maintenir une activité touristique raisonnable qui ne nuit pas à l’environnement ».

La création, qui est en cours, d’un Observatoire du Tourisme sur l’Archipel doit permettre le relevé fréquent des indicateurs touristiques, l’étude de l’impact environnemental et doit aussi rendre compte du degré de satisfaction des touristes. A ce titre, les professionnels de la Direction régionale des Galapagos, qui ont vu leurs effectifs augmenter, auront en charge la surveillance écologique de ce précieux site, qui fut le premier site classé « Patrimoine Mondial » par l’Unesco en 1978, des îles qui ont ont joué le rôle de laboratoire scientifique pour le naturaliste britannique Charles Darwin qui y étudia en 1835 la diversité des espèces.

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