Equateur : La reconstruction se poursuit avec le soutien financier du gouvernement 6 mois après le séisme de 7,8

equateur17102016

Un séisme d’une magnitude de 3 sur l’échelle ouverte de Richter a secoué Quito vendredi à 06 h 43, selon l’Institut de géophysique. Le tremblement de terre avait une profondeur de 4,99 km. Vers 9 h 40 le même jour, un géophysicien a rapporté un mouvement dans la province de Guayas.

Ce tremblement de terre était cette fois d’une intensité de 3,5 degrés, à une profondeur de 10 kilomètres. Jeudi soir, une réplique du tremblement de terre du 16 avril dernier a été ressentie dans la région de Bahia de Caraquez. Ce mouvement tellurique était d’une intensité de 4,1 degrés avec une profondeur de 10 kilomètres, à une distance de 78 kilomètres du profil côtier de Manabi.

À l’occasion du triste anniversaire de cette catastrophe naturelle survenue il y a six mois maintenant, le président équatorien Rafael Correa, a fait part dimanche d’une « étreinte fraternelle » aux familles des personnes tuées et aux victimes de ce séisme de magnitude 7,8 qui a frappé plusieurs provinces côtières de Manabi et d’Esmeraldas.

Pour pallier les dommages matériels, le gouvernement équatorien a alloué un budget de 1,5 milliard de dollars sur une période étalée jusqu’en mai 2017, 721 millions de ces ressources ont déjà été exécutés en particulier dans le secteur du logement.

Dans le contexte de la reprise économique, les banques publiques ont livré plus de 100 millions de dollars en crédit. La National Financial Corporation a placé 56 millions de crédit, BanEcuador, 53 millions, près de 30 000 nouveaux emplois ont été créés suite au drame pour répondre aux besoins de la reconstruction.

Pendant les six mois qui ont suivi ce tremblement de terre dévastateur, selon l’Institut de géophysique, il y a eu plus de 2 600 répliques, dont 45 d’une magnitude supérieure à 5, ce qui maintient un fort niveau de stress parmi les populations touchées.

Vendredi dernier, par le décret exécutif 1215, le président a également ordonné la prolongation de l’état d’urgence dans les provinces de Manabi et Esmeraldas, considérant que depuis le tremblement de terre la tension reste forte parmi les habitants.

Le décret prévoit la mobilisation des institutions publiques, en particulier des forces armées, de la police et des gouvernements régionaux pour coordonner les efforts en vue d’éviter de nouveaux risques et de promouvoir la reconstruction des sites les plus touchés.

Après la tragédie, le Président a déclaré un premier état d’urgence dans six provinces pour une période de 90 jours; il a ensuite publié un nouveau décret étendant l’état d’urgence jusqu’au 13 octobre, puis il l’a prolongé pendant 60 jours à partir du 14 octobre pour les provinces de Manabi et Esmeraldas.

La catastrophe naturelle a fait près de 700 morts, 35 000 maisons ont été détruites et 250 000 personnes ont été directement impactées. Ce fut le tremblement de terre le plus dévastateur survenu en Amérique latine et dans les Caraïbes au cours des dernières années, après celui qui a frappé Haïti en 2010.

Diego Zorrilla, coordonnateur aux Nations Unies pour l’Équateur a fait un dernier bilan de la situation :

« Actuellement, environ 15 000 personnes sont hébergées dans abris temporaires, tandis que des dizaines de milliers d’autres restent déplacées de leurs foyers parce que le processus de reconstruction est évidemment un processus lent »·

Il a ajouté : « La reconstruction a commencé un mois et demi après le tremblement de terre. Mais évidemment, dans la mesure où c’est une situation d’urgence caractérisée par la perte de logements, la reconstruction peut prendre plusieurs mois ».

Diego Zorrilla a par ailleurs affirmé : « Il y a une grande prise de conscience à la fois de la part du gouvernement national et des gouvernements locaux afin que les processus de reconstruction s’avèrent sûrs, d’abord, avec une analyse de vulnérabilités des territoires, et d’autre part, avec une planification de mesures préventives. L’un des éléments importants pour l’atténuation [des dégâts] est le respect des normes strictes en matière de construction ».

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