Pérou : Plus de 22 000 hectares de nature ont déjà été dévastés par des incendies dans le nord du pays

perou24112016

Si la sécheresse s’abat en Bolivie, contraignant la population à des restrictions d’eau (le président Evo Morales ayant déclaré une situation d’urgence nationale face au manque d’eau), au Pérou voisin, c’est la multiplication des incendies qui inquiètent sérieusement les autorités. Le gouvernement péruvien a déclaré au début de semaine l’état urgence pour 30 jours dans plusieurs districts de deux régions du nord du pays touché par les incendies de forêt, l’objectif étant de mettre en œuvre des mesures urgentes pour protéger les personnes et les espèces naturelles menacées par les flammes.

La mesure vise l’exécutif, les gouvernements régionaux et locaux impliqués afin d’« exécuter des mesures immédiates pour protéger la vie et la sécurité des personnes et de leurs moyens de subsistance, ainsi que des biens publics et privés dans ces domaines », a déclaré le communiqué.

L’état d’urgence prendra effet dans six districts : Incahuasi et Cañaris (province Ferreñafe); Salade (Lambayeque); San Andres de Cutervo et Querocotillo (Cutervo) ; et Querocoto (Chota) indique le décret.

« Des agents du Service national des incendies de forêt en zones protégées ont été transférés lundi pour lutter contre les incendies », a déclaré la ministre de l’Environnement Elsa Galarza, mardi.

La responsable a indiqué que le feu a causé des dommages au Parc national Cutervo, à l’heure actuelle il y a onze incendies répertoriés dans le pays. Avec la sécheresse et les vents, « c’est un foyer immédiat », a déclaré le ministre de l’Agriculture et de l’Irrigation, Jose Manuel Hernandez.

Le premier feu enregistré le 16 novembre, s’est répandu depuis dans les villes de Incahuasi et Canaris, dans le département de Lambayeque, deux zones de 80 et 150 hectares ont pris feu, affectant la flore et la faune.

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Hernandez a reconnu les difficultés rencontrées par les communautés résidant à proximité de l’incendie par manque d’intervenants spécialisés sur le terrain.

Selon l’Institut national de la défense civile (INDECI), la grave sécheresse qui affecte le pays, et les pratiques de certains agriculteurs (comme le brûlis) sont les principales causes de ces incidents. Les agriculteurs ont été invités à ne pas pratiquer la technique de culture sur brûlis.

L’altitude et l’accès difficile aux zones incendiées constituent par ailleurs un frein supplémentaire à la maîtrise des feux de forêt. Au total, le feu a tué deux agriculteurs dans le district de Querocoto (Cajamarca) et a dévasté en huit jours 22 000 hectares  de forêt et de terres agricoles dans le pays. Il y a aussi beaucoup de bétail touché.

Les seuls incendies de Cajamarca et Lambayeque ont affecté 2800 hectares et le principal inconvénient est que le feu s’est développé à proximité de la population locale. Par conséquent, il a été décidé de placer sept districts en situation d’urgence.

La ministre de l’Environnement, Elsa Galarza, a indiqué que les incendies ont affecté trois zones naturelles protégées par l’Etat. C’est le cas du parc national Cutervo, el Bosque de Protección de Paigabamba et la Reserva de Vida Silvestri, Laquipampa à Lambayeque. Le ministère du Logement a déclaré que les victimes seront indemnisées.

Le gouvernement ne peut pas compter sur la pluie pour éteindre les flammes, le directeur adjoint à la prévision météorologique du SENAMHI, Nelson Quispe, a déclaré qu’ aucune pluie significative n’est attendue dans les prochains jours.

Quispe a également précisé dit que l’entrée de vents froids de l’océan Pacifique a généré un climat sec à la fois sur la côte et dans la selva. Ce, en dépit de la saison des pluies qui aurait dû s’amorcer lentement depuis le mois de septembre.

Les feux de forêt en cours mettent en danger la flore, la faune et les communautés situées dans les hauts plateaux andins des régions Cajamarca et Lambayeque en témoignent des images satellites éloquentes.

La ministre de l’Environnement a signalé l’envoi d’une équipe dans la zone protégée frappée par les flammes dévastatrices, 31 pompiers d’une unité du Service national des zones naturelles protégées installées dans la réserve de Machu Picchu, dans le sud du pays, a fait le déplacement, elle seule est en mesure de lutter contre ce type de catastrophe.

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