Argentine : Coulée de boue meurtrière à Jujuy, deux personnes décédées sur la route

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Les précipitations intenses qui s’abattent actuellement dans la province de Jujuy en Argentine ont causé une importante coulée de boue, deux personnes ont perdu la vie et plus d’un millier de personnes ont dû être évacuées, par ailleurs de nombreuses routes sont encore impraticables.
Le glissement de terrain a eu lieu mardi 10 janvier près du volcan Jujuy, dans une ville située à 1530 km au nord-ouest de Buenos Aires, des milliers de touristes visitent chaque année la zone de la Bella Quebrada de Humahuaca à Jujuy, un site déclaré patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le mauvais temps qui frappe ces dernières semaines la zone centrale et le nord de l’Argentine est à l’origine de cette tragédie ayant coûté la vie à un homme et une femme surpris par la coulée alors qu’ils traversaient dans leur véhicule un pont sur la route 9. Des dizaines de familles ont tout perdu en constatant, impuissantes, l’envahissement de leurs maisons par la boue.

Un Comité d’urgence a été formé pour aider les victimes alors que plus d’un millier de personnes ont été logées dans des abris de fortune comme des écoles et des églises.

Le Rio Grande, dont le débit est le plus élevé de la région, enregistre une crue en raison des fortes pluies qui ont frappé drainant une charge supplémentaire de boue et de pierres en ruisselant depuis les collines.

La Route Nationale 9, qui relie la ville de Buenos Aires à la frontière bolivienne, a été la plus impactée par l’effondrement et reste bloquée entre la Cuesta de Barcena et le Volcan, sur environ 40 kilomètres.
« 80% de la population de Volcán a entre 50 et 80 centimètres de boue dans son foyer », a déclaré la directrice en communication de la Croix-Rouge argentine, Natalia Gennero.

La joie des habitants de la Province de Jujuy, qui attendaient fébriles le passage des participants du Dakar, a été réduite à néant par la douleur et la tristesse après l’avalanche de mardi qui a fait au moins deux morts et des dizaines de blessés.

L’organisation de la course a décidé d’annuler non seulement la journée de course de mercredi en raison du « gigantesque glissement de terrain causé par les tempêtes« , mais a aussi pris la décision de mettre « les moyens disponibles et les ressources en santé pour renforcer le soutien aux secouristes locaux ».
Le coulée de boue a également balayé les antennes, la population de la région est privée de couverture téléphonique, d’énormes dommages sont à déplorer.

« C’est dommage que nous ayons dû annuler l’étape (la 9e étape), mais après tout, c’est juste le sport. Le drame c’est pour la population touchée qui a perdu ses maisons et ses biens », a déclaré mercredi le pilote espagnol Nani Roma (Toyota), qui est le quatrième dans la catégorie voiture.

Le 39e Dakar fait face, depuis son départ, aux aléas météorologique qui frappent les pays du continent sud-américain en cette saison, la 8e étape, mardi, avait ainsi été amputée de 73 km pour éviter un Rio en crue, puis les orages avaient provoqué un retard de plus de deux heures des concurrents à l’arrivée de la spéciale.

Avant cela, la 5e étape, vendredi, entre Tupiza et Oruro, en Bolivie, avait été tronquée de 228 km de spéciale toujours pour les mêmes raisons, l’étape annulée de mercredi devait être la plus longue de l’édition 2017 (977 km, dont 406 chronométrés, entre Salta et Chilecito, sur les contreforts argentins de la cordillère des Andes), une déception sportive bien anodine par rapport à la tragédie qui frappe la population locale.

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