Chili : Des pluies enregistrées dans la Cordillère centrale ont semé la zizanie à Santiago

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Quatre personnes ont été tuées et sept autres sont portées disparues dans la zone centrale du Chili, un bilan humain qui s’explique par les intempéries qui frappent une partie du pays sud-américain et qui ont provoqué des coulées de boue et crues de rivières avec les conséquences dramatiques que l’on connaît. Trois des victimes ont été emportées par la brusque montée des eaux près de la ville de Los Andes, dans la région de Valparaiso. À San Fernando, dans la région d’O’Higgins, un adolescent de 12 ans est décédé samedi dernier lorsque le véhicule dans lequel il se trouvait avec sa famille a été emporté par un glissement de terrain.

En plein été, un front de mauvais temps inattendu, marqué par de fortes pluies, secoue les zones andines et ses contreforts, ce qui a provoqué une urgence sanitaire dans le pays avec des coupures d’eau préventive dans le secteur urbain de la capitale chilienne, une décision prise en raison de l’aspect trouble et souillé de celle-ci, répercussions directes du mauvais temps dans les montagnes. La situation était toujours tendue il y a peu dans la région de San José de Maipo, près de Santiago, une région montagneuse où quelque 1 200 personnes étaient coupées du reste du monde en raison de glissements de terrain causés par les pluies enregistrées depuis samedi.

À Santiago, le Bureau national d’urgence (Onemi), relevant du ministère de l’Intérieur, avait annoncé l’absence d’eau potable dans 31 districts de la ville, ce qui a impacté près de 1,5 million de foyers. Le principal fournisseur d’eau potable dans la capitale chilienne, Aguas Andinas, a en effet opté pour une coupure préventive de l’approvisionnement en eau dans 30 communes en raison de la turbidité causée par les inondations témoignant d’une contamination.

(vidéo du 27/02/2017)

Les précipitations ont provoqué des coulées de boue qui ont tout balayé sur leur passage au niveau de la rivière Maipo, située dans le Cajon del Maipo, une zone rurale localisée sur les contreforts, à 47 km de Santiago, « où la force de la nature a arraché des ponts isolant quelque 1 200 personnes « , a déclaré Vanessa Marimon, gouverneure de la province de Cordillera.

« Nous parlons d’environ 1 450 000 ménages qui seront touchés par cette coupure d’eau », avait déclaré Claudio Orrego, maire de Santiago, dans une conférence de presse il y a quelques jours. Les coupures en eau avaient été annoncées dans les premières heures de dimanche avant un rétablissement progressif le 28 février.

Les autorités avaient prévu 60 points d’approvisionnement en eau au moyen de citernes pour faire face à l’urgence. De nombreux habitants de Santiago ont dû s’armer de seaux et de bouteilles dans les rues de la ville pour s’approvisionner en eau auprès de points dédiés à cet effet. Cependant, les magasins et les restaurants, ne disposant pas d’eau potable, ont dû fermer leurs portes.

Le 1er mars, l’ONEMI a levé l’alerte rouge dans la Province de Santiago et les communes de San Bernardo et Puente Alto informant que l’eau potable était à nouveau distribuée normalement.

Les autorités chiliennes ont signalé le 27 février que le phénomène naturel a laissé plus de 350 sinistrés, et des milliers de personnes isolées, les précipitations de fin février n’ont pas été diluviennes, mais elles se sont produites à haute altitude dans les régions montagneuses, les températures estivales ont contribué à la fonte de certains glaciers engendrant des crues soudaines et des glissements de terrain qui ont tout arraché sur leur passage (arbres, rochers…).

En avril 2016, de fortes pluies s’étaient abattues sur Santiago coûtant la vie à trois personnes et engendrant des coupures d’eau massives et la fermeture d’une importante mine de cuivre.

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