Le dauphin rose d’Amazonie menacé, il intègre la Liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature

Triste nouvelle pour tous les amoureux de la biodiversité, d’après l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN ); après avoir été écartés de la liste des espèces en danger pendant 10 longues années, les emblématiques dauphins roses d’Amazonie sont à nouveau sur la Liste rouge, car en voie de disparition.

De récentes études ont montré que la population de dauphins au Brésil et en Colombie diminue de façon drastique. Si ce déclin se poursuit sur le même rythme, dans 50 ans, la moitié de ces dauphins d’eau douce auront disparu de la surface du globe. Aujourd’hui, on estime le nombre d’individus entre 20 000 et 50 000 dans les bassins de l’Amazone et de l’Orénoque.

Le problème est tristement toujours le même, la déforestation et la détérioration de l’Amazonie, un lieu unique d’un point de vue environnemental, qui, en disparaissant progressivement, menace la survie de centaines d’espèces végétales et animales.

Face à ce triste constat, les gouvernements concernés devraient inclure la protection de ces dauphins, aussi connus sous le nom de « boto », avec l’aide de programmes visant à prévenir leur disparition, ainsi que la déforestation de la forêt amazonienne. Le trafic maritime en augmentation sur l’Amazone constitue également un risque majeur pour cet animal, car le dauphin rose est très curieux et a une fâcheuse tendance à s’approcher trop près des hélices des bateaux. Le bruit des moteurs déconcerte les dauphins et altère leur système de « navigation » naturel.

L’exploitation minière, l’extraction de pétrole et du gaz naturel, constitue un autre facteur de risque pour cet animal, car ces processus entraînent une forte contamination des eaux du fleuve, ce qui compromet son habitat naturel.

La pollution constitue en effet une menace directe pour de nombreuses espèces animales dans cette partie du monde : « Imaginez l’Amazonie comme un cœur et toutes les veines sont les rivières qui l’entourent. Dans ces rivières, ils ont construit 155 barrages et 70 autres sont en construction. Oui, cela produit de l’énergie propre, mais en même temps, on attaque la nature », a déclaré le directeur de la fondation Omacha.

Saulo Usma, spécialiste des eaux douces du WWF-Colombie, a déclaré qu’il avait lancé un appel international « afin que tous les gouvernements de la région accordent la priorité à la conservation des dauphins des rivières et créent des mécanismes stratégiques pour protéger le patrimoine naturel qu’ils représentent ».

Le dauphin rose est l’un des rares dauphins d’eau douce au monde. Il est entré par l’océan Atlantique il y a environ deux millions d’années et vit principalement dans les bassins de l’Équateur, de la Bolivie, de la Colombie, du Brésil et du Venezuela.

Il est considéré comme le plus grand dauphin de rivière, avec son corps robuste, flexible et peu hydrodynamique. Le mâle peut atteindre 2,8 mètres et peser jusqu’à 180 kilos. Il a un museau long et étroit, avec environ 106 dents.

Sa coloration est variable, mais généralement les jeunes sont gris foncé et leur couleur peut varier entre gris et rose au fur et à mesure de leur croissance, ou bien rester grise. Lorsque ces animaux pratiquent une activité physique, leur coloration rose s’accentue, cela reflète un mécanisme de régulation thermique interne ; davantage de sang commence à affluer dans les vaisseaux sanguins périphériques, ce qui augmente la tonalité rosée de la peau.

En 2014, un nouveau représentant de la famille des cétacés, une espèce de dauphin d’eau douce jamais identifiée auparavant a été découverte dans les eaux du fleuve Araguaia (qui prend sa source dans l’État central brésilien du Mato Grosso). Ce dauphin a été baptisé « inia araguaiensis », la première découverte du genre depuis plus d’un siècle, mais une espèce aussitôt considérée comme vulnérable par les scientifiques !

La liste rouge de l’UICN a permis de classer et de cataloguer plus de 26 000 espèces d’animaux en danger d’extinction dans le monde, en fonction de leur niveau de vulnérabilité.

Pour plus de renseignements, vous pouvez consulter le site suivant : https://uicn.fr/liste-rouge-mondiale/

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