Argentine : 32% de la population en situation de pauvreté
La pauvreté en Argentine a atteint 32,0% de la population au deuxième semestre de 2018, contre 27,3% au premier semestre, a annoncé jeudi l’agence de statistique officielle du pays sud-américain (INDEC).
6,7% de la population se trouve dans une situation d’indigence contre 4,9% au premier semestre.
L’agence de statistiques a déclaré que le nombre de ménages vivant dans la pauvreté a atteint 23,4% entre juillet et décembre 2018, contre 19,6% sur la période précédente.
L’Institut national de la statistique et des recensements mesure la pauvreté dans 31 villes argentines, les plus peuplées du pays (27,8 millions d’habitants sur une population totale de 40 millions d’habitants, les sociétés rurales ne sont pas incluses) et prend en compte des facteurs essentiels tels que le manque de nourriture, l’accès au logement et aux soins de santé.
La situation macroéconomique est sombre en Argentine, l’inflation reste généralisée, les prix ont augmenté de 5,1% en février. Le taux chômage fin 2018 concernait 9,1% de la population (près de quatre millions de personnes). Au dernier trimestre de 2018, le produit intérieur brut a diminué de 3,5%.
Venezuela : Juan Guaidó perd son immunité, l’UE condamne cette décision
L’Union européenne (UE) a fait savoir hier qu’elle condamnait la levée de l’immunité du leader de l’opposition, Juan Guaidó, reconnu président par intérim du Venezuela par plus de 50 pays au niveau international, une décision qui, pour l’UE, représente une « violation grave de la constitution ».
« L’UE rejette la décision de l’Assemblée nationale constituante non reconnue de lever l’immunité parlementaire de Juan Guaidó », tels sont les propos tenus dans un communiqué par la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini .
L’Assemblée constituante au pouvoir a ôté mardi son immunité à Guaidó, président du Parlement vénézuélien aux mains de l’opposition, et a autorisé la Cour suprême de justice (TSJ) à le poursuivre pénalement pour usurpation de ses fonctions.
Pour les Européens, « cette décision constitue une violation grave de la Constitution vénézuélienne, du droit de l’État et de la séparation des pouvoirs, car le seul organe habilité à lever l’immunité de Guaidó est le Parlement vénézuélien ».
« Ces actes détruisent la possibilité d’une solution politique à la crise et ne font que conduire à une plus grande polarisation », a déclaré Mogherini.
Bolivie : La saison pluvieuse a déjà fait 34 morts
En Bolivie, la saison des pluies, qui se manifeste habituellement de fin octobre à début mars se poursuit, à ce jour le bilan humain est de 34 morts et de 26 disparus, le pays sud-américain compte 70 000 familles impactées par les fortes pluies et ses conséquences (inondations, glissements de terrain…), selon un dernier bilan annoncé mercredi par les autorités.
Au vu de la situation météorologique, l’état d’urgence national est maintenu : « fin mars a apporté plus de pluie qu’à l’accoutumée et selon toute vraisemblance la quantité de pluie sera supérieure à la normale pour la première moitié du mois d’avril, donc la situation d’urgence n’est pas encore levée dans le pays, laissant déjà plus de 70 000 familles impactées », a déclaré le ministre de la Défense, Javier Zavaleta.
Le secrétaire d’État a fait cette déclaration aux médias après avoir signalé des inondations de gravité variable dans les villes et les communautés rurales des départements de Santa Cruz, Chquisaca et La Paz, où il a plu plusieurs jours d’affilée.
Dans le même temps, le service de météorologie a averti qu’« en raison de la continuité des précipitations, il est prévu que le niveau des rivières monte en flèche dans les bassins de Mamoré, Beni, Parapetí, Bermejo et Pilcomayo » couvrant les deux tiers du territoire national.
La Défense civile, qui dépend du ministère de la Défense, a rapporté que sur 338 municipalités du pays, 72 étaient en situation de catastrophe et 27 en situation d’urgence.
Chili : Une loi contre le harcèlement de rue
Le Congrès du Chili a approuvé mercredi une loi qui criminalise le harcèlement sexuel de rue, avec des sanctions allant d’amendes à cinq ans de prison, des décisions prises en réponse aux demandes des mouvements féministes.
L’année dernière, deux municipalités chiliennes ont annoncé des ordonnances prévoyant une amende pouvant aller jusqu’à 390 dollars pour les auteurs de cette pratique, au milieu d’une vague de campagnes publiques visant à éradiquer les «piropos» (interpellations plus ou moins lourdes, sifflements…) principalement destinées aux femmes.
Selon l’Observatoire contre le harcèlement au Chili (Ocac), 87% des femmes ont été victimes de harcèlement de rue dans leur enfance, leur adolescence ou leur jeunesse.
Le Chili a connu en 2018 le réveil des mouvements féministes avec la lutte contre le machisme ambiant comme leitmotiv.
Sous des proclamations telles que « No es no », « Vivas nos queremos » et le « #Metoo » nées aux États-Unis, ces dernières années, des femmes latino-américaines sont descendues dans la rue pour dénoncer la violence qu’elles subissent tous les jours.
Fin 2010, la législation chilienne caractérisait déjà le féminicide en réponse à de nombreux homicides perpétrés contre des femmes principalement par des conjoints ou ex-partenaires.