Amérique latine : L’actu du jour (22/04/2019)

Colombie : Un glissement de terrain fait au moins 19 morts dans l’ouest du pays

En Colombie, un glissement de terrain, qui a eu lieu dans la municipalité de Rosas, dans le département du Cauca, a fait, selon un dernier bilan provisoire, 19 morts et cinq blessés, des informations confirmées par l’Unité nationale de gestion des risques et catastrophes (UNGRD).

Les autorités de secours, travaillant avec la communauté, font mention de la disparition d’au moins 25 personnes alors que les opérations de recherche menées par des membres de la Défense civile, de la Croix-Rouge et membres de l’armée se poursuivent sur la zone de la tragédie.

En plus des pertes humaines, huit maisons de la région ont été dévastées par le glissement de terrain.

Le président colombien Iván Duque a exprimé son chagrin et son soutien aux proches des disparus sur son compte Twitter: « Notre solidarité avec les proches des victimes du glissement de terrain qui s’est produit ce matin à Rosas, dans le Cauca, à cause des fortes pluies ».

Depuis un mois, la Colombie subit une forte saison des pluies générant ce type de catastrophes naturelles dévastatrices.

Argentine : Le projet de loi en faveur de la légalisation de l’avortement présenté le 28 mai au Congrès

En Argentine, le projet de légalisation de l’avortement sera présenté à nouveau devant le Congrès le 28 mai, cette date correspond à la Journée d’action internationale pour la santé des femmes.

Le projet de loi, après avoir été rejeté par la Chambre du Sénat en août dernier, a subi des modifications, ainsi, la Campagne nationale pour le droit à un avortement légal, sûr et libre cherchera à légaliser l’interruption volontaire de grossesse jusqu’à la 14e semaine de gestation. Ce nouveau projet n’inclut pas l’objection de conscience pour les professionnels de la santé, un élément essentiel pour garantir le vote en faveur de l’initiative lors de son débat au Congrès.

En ce qui concerne les modifications du Code pénal, l’article 88 qu’il est proposé de remplacer énonce que « la femme ou la personne enceinte qui provoque son propre avortement ou qui consent à ce qu’un autre le provoque ne sera en aucun cas punie ».

Les membres du collectif de femmes ont rencontré jeudi des députés qui promeuvent la légalisation de l’avortement et qui, l’an dernier, ont été les principaux moteurs de cette initiative, qui a été votée favorablement à la Chambre basse, mais rejetée par le Sénat.

En Argentine, l’avortement est un crime, sauf lorsque sa pratique consiste à sauver la vie de la future mère, en cas de viol ou si le fœtus n’est pas viable. Malgré tout, de nombreuses autorités sanitaires refusent de le pratiquer même dans ces circonstances et retardent les procédures jusqu’à ce que la grossesse soit avancée rendant ainsi impossible l’IVG.

Pérou : Alan García , l’ex-président a clamé son innocence dans une lettre avant de se suicider

L’ex-président Alan García, né à Lima le 23 mai 1949, est décédé, mercredi, après s’être tiré une balle dans la tête lorsqu’un procureur et la police sont arrivés à son domicile pour l’arrêter à la suite d’une enquête ouverte sur de présumés pots-de-vin versés par la société brésilienne Odebrecht visant à l’obtention d’un contrat de construction pour le métro de Lima au cours de son second mandat.

Le bureau du procureur avait réuni des informations selon lesquelles l’ex-secrétaire de la présidence de García, Luis Nava, aurait reçu 4,8 millions de dollars d’Odebrecht. Les enquêteurs soupçonnent que celui-ci ait agi comme figure de proue, une spéculation démentie par les deux hommes.

Il y a quelques semaines, l’ancien président avait déclaré: « Il n’y a aucune déclaration, preuve ou dépôt qui me lie à un acte criminel, encore moins à la société Odebrecht ».

Mercredi, dans une lettre rédigée avant de se suicider, l’ancien chef d’État affirmait ne pas avoir à subir « l’injustice » d’être arrêté pour des actes de corruption présumés et affirmait s’être acquitté de sa mission en tant qu’homme politique et dirigeant de son pays à deux reprises (un premier mandat entre 1985-1990 et un second entre 2006-2011).

« J’en ai vu d’autres défiler les menottes aux poignets, témoins de leur misérable existence, mais Alan Garcia n’aura pas à subir ces injustices et ce cirque », a affirmé l’ancien chef de l’État dans une dernière lettre adressée à ses six enfants et lue par une de ses filles lors ses obsèques à Lima.

La dépouille de l’ancien président péruvien, Alan García, a été incinérée le 19 avril alors que la controverse autour de son suicide continue de faire rage, ses partisans justifiant son choix de mettre fin à ses jours comme un acte presque héroïque.

Trois autres anciens présidents péruviens, Alejandro Toledo (2001-2006), Ollanta Humala (2011-2016) et Pedro Pablo Kuczynski (2016-2018) se trouvent dans l’œil du cyclone dans le cadre du scandale de corruption à grande échelle Odebrecht.

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