Guatemala : La violence croissante dans le pays préoccupe sérieusement la population

D’après des statistiques révélées par la police et les équipes de secours à la presse locale, le climat de violence s’accentue au Guatemala. Rien que pour la journée du 10 juillet, les autorités ont enregistré au moins 23 victimes mortelles dues à l’insécurité ambiante, parmi lesquelles six femmes et une fillette.

La moyenne journalière de décès imputable au climat d’insécurité qui règne au Guatemala s’établit entre 11 et 15 victimes, mais samedi différents incidents ont marqué la journée. On a enregistré deux attaques armées qui ont causé la mort de 23 personnes à travers le pays.

Dans un département du nord de la capitale, l’attaque d’un minibus a causé la mort de cinq femmes dont deux jeunes filles mineures, ainsi que celle d’un gardien en milieu pénitencier.

Les autorités n’ont pas nié que l’attaque pouvait être une réaction du crime organisé et des bandes criminelles envers les mesures restrictives mises en place dans les prisons de l’État. « Ils réagissent contre des mesures disciplinaires » a déclaré le président du Guatemala, Alvaro Colom, lors de déclarations publiques faites à la presse locale dans lesquelles il précise que les victimes s’apprêtaient à rendre visite à des détenus.

Ces faits sont survenus tandis qu’au sein du département de Zacapa, trois hommes ont été assassinés lors d’une attaque armée perpétrée par des inconnus, parmi les victimes, un homme d’origine hondurienne âgée de 32 ans.

Selon le Ministère Public et la Police, deux autres personnes ont été assassinées dans le département du Guatemala, qui inclut la capitale, et deux autres à l’intérieur du pays.

Parmi les victimes, on dénombre deux femmes et un chauffeur de taxi qui ont été assassinés par des inconnus dans la zone de San Julian au nord de la ville, durant l’attaque de fillettes ont été gravement blessées par balles.

D’autre part dans le secteur de El Paraiso les propriétaires d’une boutique ont été abattus par deux présumés racketteurs auxquels ils avaient refusé de se soumettre.

Le climat d’insécurité qui maintient en vigilance la population guatémaltèque est l’un des problèmes les plus sérieux qu’affronte le gouvernement dans ce pays centraméricain.

Durant l’année 2009, on a enregistré plus de 5600 assassinats et d’après la Commission Internationale contre l’Impunité au Guatemala (Cicig) le niveau d’impunité dépasse les 98 %.

Les décès imputés à la violence ont concerné 1647 individus durant le premier semestre de l’année, plus de 86 % d’entre eux ont été causés par des armes à feu, signale un rapport officiel publié le 14 juillet.

Dans son rapport mensuel, qui comprend la période janvier-juin, le Groupe de Soutien Mutuel (GAM) indique une diminution pour l’année 2010 de la moyenne des victimes mortelles, puisqu’elle est passée de 318 à 275.

Cependant, les blessures survenues lors de ces actes de violence ont doublé en 2008 et l’on compte 100 victimes de plus par rapport à l’année passée.

Le GAM assure que la profession la plus dangereuse du pays est celle qu’occupent les conducteurs des transports publics puisque cette profession comptabilise à elle seule 60 victimes mortelles. Viennent ensuite les commerçants avec 36 décès, dans la plupart du temps, il s’agissait d’individus qui refusaient de se plier à l’extorsion de fonds. On compte également parmi les plus touchés par ce climat insécuritaire les contrôleurs des transports en commun avec 31 assassinats et les agents des forces de sécurité avec 29 victimes.

Il est à noter que les attaques menées contre des bus en milieu urbain ont causé la mort de 15 personnes tandis que 67 autres individus étaient blessés principalement lors d’actions de délinquance perpétrées dans la capitale, la ville détient par ailleurs le record de violence de tout le pays.

Le rapport note que les actes de violence au Guatemala ont atteint un point critique, non seulement parce que le taux de criminalité n’a cessé d’augmenter, mais aussi, parce que les Guatémaltèques se montrent de plus en plus inquiets voire apeurés face à la brutalité et la cruauté des crimes commis.

Dans ce climat d’insécurité ambiante le pays affirme que les femmes et les enfants sont les personnes les plus vulnérables du pays et qu’ils ne reçoivent pas à ce titre l’attention dont ils devraient normalement bénéficier.

Ces faits sont commis la plupart du temps par des groupes organisés qui agissent au moyen de stratégies élaborées par des experts en violence qui aspirent à « conditionner la société guatémaltèque à la brutalité ». Le GAM a été créé il y a 25 ans par des femmes proches de personnes emprisonnées illégalement et qui ont par la suite disparu. Les comptes-rendus du GAM adressés à la communauté nationale comme internationale sont des rapports alternatifs à ceux réalisés par les institutions officielles dont le but est de fournir des détails d’après un regard civil.

Les conditions de sécurité au Guatemala sont préoccupantes et en voie de dégradation et, pour le moment, les autorités semblent dépassées par les événements et peu souvent enclines à s’exprimer sur cette situation. La capitale Guatemala est la plus touchée par la criminalité souvent causée par le trafic de drogue et l’extorsion de fonds.

 

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