Les autorités guatémaltèques ont perdu espoir de retrouver des survivants suite à la coulée de boue qui a enseveli quarante personnes se déplaçant en bus au nord de la rue principale du Guatemala, Ciudad de Guatemala. Après la confirmation de ces décès, le nombre d’individus morts suite aux pluies torrentielles et aux glissements de terrains qui ont frappé le pays en fin de semaine, s’élève à 76 victimes (jusque-là les chiffres officiels faisaient état de 36 victimes).
Dimanche, 27 cadavres ont été retrouvés par des équipes de secours après qu’une coulée de boue se soit abattue sur un grand nombre de sauveteurs et de proches qui étaient venus porter secours aux victimes ensevelies dans un autobus lors d’un glissement de terrain antérieur.
A 82 kilomètres de là, sur la route Interamericana, 12 autres personnes ont perdu la vie lorsque leur autobus a été pris au piège d’un glissement de terrain.
Le Mexique est également touché par ces terribles inondations, des dizaines de milliers de personnes ont été affectées par ces violentes tempêtes sur de vastes régions comme au Chiapas, Oaxaca, Tabasco et Veracruz. La plupart des victimes ont péri par les inondations mais d’autres ont perdu la vie sous les effets dévastateurs du vent.
Le directeur de la Défense Civile, Sergio Cabañas, craint d’autres glissements de terrain comme conséquences directe des pluies diluviennes, dimanche les secours ont dû abandonner la recherche de victimes en raison des fortes intempéries.
Dans certaines régions du Guatemala, on a enregistré les plus fortes précipitations depuis 50 ans. Cette nouvelle catastrophe survient alors que le pays s’affairait à reconstruire ce qui avait été détruit par le passage en juin de la tempête tropicale Agatha, qui avait déjà laissé 160 victimes mortelles.
Le président du Guatemala, Álvaro Colom, craint que le bilan ne s’alourdisse encore. Alejandro Maldonado, secrétaire National rattaché à la prévention des Désastres (Conred), a déclaré que 12 % du territoire était sujet à des glissements de terrain.
Colom a informé qu’il renouvelait l’état de catastrophe au niveau national. « Ce fut un week-end tragique pour le pays » a déclaré le président guatémaltèque.
« Il n’avait pas plus autant depuis 1949 » a affirmé Eddy Sánchez, directeur à l’Institut de Sismologie, de Vulcanolgie, de Météorologie et d’Hydrologie (Insivumeh ou Instituto Nacional de Sismología, Vulcanología, Meteorología e Hidrología).
Les pluies ont provoqué le débordement des fleuves au nord-est et au sud-ouest du pays ainsi que des glissements de terrain sur le bord des routes » Le Guatemala se trouve dans un état de « calamité » depuis le passage d’Agatha et l’éruption du volcan Pacaya. Le pays a été confronté à des destructions importantes depuis le mois de mai, dont la destruction de 13 ponts.
« C’est une tragédie nationale. Rien que ce week-end, il y a eu des dégâts comparables à ceux d’Agatha, » a déclaré le président Alvaro Colom, faisant référence à la tempête tropicale qui a provoqué la mort d’au moins 160 personnes et des dégâts matériels évalués à 1 milliard $.
La tragédie climatique s’ajoute à un manque de moyens financiers, le gouvernement et la population « endurent encore les stigmates de la crise globale et la chute de la recette tributaire due au fait que le Congrès n’ait pas autorisé les prêts pour aider à minimiser les effets matériels de ces désastres naturels ».
Le président de la république a réaffirmé que Totonicapán, Escuintla, Retalhuleu et Suchitepéquez étaient placés en alerte rouge, tandis que le reste du pays reste en alerte orange.
Alejandro Maldonado, secrétaire exécutif à la Conred, a signalé que 30,500 personnes se trouvaient en zone à risques, 4 865 individus sont sinistrés, 1 162 évacués et 6 996 placés en hébergement.