Pérou : Les autorités culturelles défendent leur patrimoine immatériel

Le Patrimoine culturel immatériel comme le folklore, l’art populaire, les traditions orales, la gastronomie, les cérémonies magico-religieuses, les légendes, les fêtes populaires, la médecine traditionnelle, les savoirs, les formes d’organisation sociales pour la production, le maniement de technologies et des langues font partis du patrimoine culturel immatériel.

La direction du Registre et de l’Etude de la Culture au Pérou Contemporain enregistre enquête et diffuse les principales manifestations qui intègrent le Patrimoine culturel et immatériel du pays.

L’Institut National de la Culture ou El Instituto Nacional de Cultura (INC) a donc inscrit au patrimoine culturel de la nation, le Sarawja, comme genre musical et danse originaire des districts de Cuchumbaya, San Cristóbal et Carumas, dans la province de Mariscal Nieto, à Moquegua. Cette reconnaissance se légitime par la tradition musicale aymara et par son ancienneté qui contribue ainsi à l’affirmation identitaire collective tant au niveau régionale que nationale.

Cette distinction a été établie au moyen de la résolution directoriale Nº 1919/INC, publiée dans le bulletin de normes légales du journal officiel El Peruano.

Le nom de Sarawja se traduit en aymara comme « Je m’en vais », et parfois il s’utilise comme synonyme de la locution sarawjatana « Allons-y ». Ce genre musical et cette danse sont interprétés la semaine qui suit la semaine Sainte, du mardi au dimanche.

On estime que la danse fait référence aux kiwlas, un oiseau d’altitude qui durant son vol exécute des mouvements circulaires qui ressemblent à un ballet. Son interprétation est accompagnée au rythme du charango.

Les costumes revêtus par les danseurs demandent plusieurs mois de préparation : la tenue choisie se compose de parures et de vêtements qui renvoient à un style baroque, et varie selon la journée. Les femmes portent une blouse appelée qawa ou ccahua, des jupes, des ceintures, un gilet et une lliclla (sorte de boléro très coloré qui se porte sur les épaules). Les hommes portent une chemise blanche en coton, un pantalon, et des gilets noirs, ainsi qu’un chapeau blanc ornementé de lisérés colorés.

D’autre part, le INC a déclaré comme patrimoine culturel de la nation le Carnaval de Santiago de Pupuja, dans la province de Azángaro, à Puno, car il véhicule une tradition qui s’est propagée à d’autres dates du calendrier.

On met en valeur l’originalité et la beauté de sa musique, de sa danse, de ses tenues, et son profond contenu symbolique exprimé à travers les rituels en faveur des collines et des montagnes protectrices, une dévotion qui participe à l’identité collective régionale et nationale.

Le Carnaval de Santiago de Pupuja possède des caractéristiques spécifiques qui lui permette de s’imposer comme une variante du carnaval andin, un rassemblement important qui favorise le sentiment d’appartenance communautaire.

La congressiste Margarita Sucari a informé qu’au moyen de la résolution directoriale Nationale Nº 1996/INC, el Instituto Nacional de Cultura a pris la résolution de mentionner le carnaval de Santiago de Pupuja, dans la province de Azángaro, au Patrimoine Culturel de la Nation.

Le carnaval a été inscrit parce qu’il constitue une tradition qui a perduré et qui est parvenue à s’étendre à d’autres dates du calendrier festif de ce district, ainsi que pour son originalité, la beauté de sa musique et de ses danses.

« Notre Carnaval de Santiago de Pupuja est une festivité qui se célèbre à deux occasions, le Huchuy Carnaval (le petit carnaval) et le Hatun Puqllay (le grand carnaval). Le premier se célèbre le 20 janvier, jour de la Saint Sebastián, tandis que l’autre dure pratiquement tout le mois de février et constitue une importante manifestation de musique et de danse, c’est pour cela que nous accueillons cette inscription avec beaucoup de joie, cela contribue à l’affirmation de notre identité collective et régionale » a précisé la parlementaire.

A ce titre, elle a effectué une demande auprès des autorités régionales et locales afin que le tourisme de la région soit mis en valeur au moyen d’un programme de valorisation des spécificités locales, ce dans le but de développer une activité source de recettes économiques.

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