Les pluies qui se sont abattues dans la région amazonienne du Pérou ont fait 14 000 sinistrés ces derniers jours, elles ont causé le débordement de différents cours d’eau comme les rivières Huallaga, Huayabamba, Serrano, Saposoa, Tonchima et Mayo, des informations données par l’Institut National de Défense Civile (Indeci). La majorité des sinistrés résident dans la province amazonienne de Bellavista (5700 personnes) et celle de San Martín (2000 sinistrés).
643 personnes se retrouvent privées de domicile, ils vivent dans le district de Pachiza, situé dans la province de Mariscal Cáceres. Les inondations ont provoqué l’effondrement de 20 maisons et ont partiellement endommagé 22 écoles et 8 centres de santé, 500 hectares de culture ont été totalement détruits tandis que 5000 hectares ont été affectés.
L’Indeci rappelle que la région de San Martín ( située dans la partie nord du pays, s’étendant en majeure partie sur la forêt amazonienne) est placée en état d’urgence, une mesure décrétée par le gouvernement en raison « du risque imminent face à la période de pluies 2015-2016 et les possibles conséquences du phénomène El Niño ».
#ahora SENAMHI presente en el #Simulacro Binacional por Fenómeno El Niño #FEN con Ecuador en Tumbes y Piura pic.twitter.com/QJNsEwT6Bh
— Senamhi (@Senamhiperu) November 12, 2015
L’alerte au vu de l’épisode El Niño qui s’annonce fort est maintenue au Pérou, les régions de Piura et Tumbes pourraient recevoir des précipitations importantes jusqu’au mois de janvier. L’Enfen précise qu’il y a une probabilité de 40 % que le Niño atteigne un niveau fort à très fort, c’est pourquoi des mesures de prévention ont été prises sur l’ensemble du territoire.
Le communiqué révèle qu’au mois de novembre la température superficielle de l’océan pacifique a montré des valeurs supérieures à celles observées en 1997 et 1998, c’est pourquoi les pays concernés par le phénomène El Niño du Pacifique Central s’attendent à des répercussions.
Durant l’épisode El Niño de 1997-1998, de fortes précipitations et inondations ont fait des milliers de morts et des dommages étendus sur les cultures et infrastructures en Bolivie, en Equateur, et au Pérou. Et si El Niño induit des précipitations dans certaines régions, il cause aussi des épisodes de sécheresse et une hausse des températures, la capitale Lima pourrait ainsi connaitre un pic de chaleur pour ce début d’été (21 décembre). L’Institut National de Santé (INS) a même informé que les populations devraient se montrer vigilantes face aux animaux venimeux qui pourraient provoquer des accidents en cas de chaleur accrue et de forte humidité. Des tarentules, des scorpions, des serpents pourraient pointer le bout de leur nez en nombre ! Le directeur de l’Institut, Ernesto Gozzer, prévoit des mesures préventives en cas d’un accident avec ces animaux.
Il convient de noter qu’étant donné la présence probable de ces accidents dus à une plus forte chaleur, l’INS a pris la décision d’augmenter la production des sérums antivenimeux pour traiter les éventuels cas qui peuvent se produire à l’échelle nationale pendant El Niño.
La morsure de ces animaux peut produire des inflammations locales, une insuffisance rénale, des nécroses de la peau ou des dommages au niveau neurologique. Il a également noté que si des ecchymoses violettes apparaissent, il est nécessaire d’aller au centre de santé, afin que le médecin administre un anti-venin. Gozzer a rassuré toutefois la population en affirmant que rares sont les morsures à être mortelles, car la majorité des gens touchés ont le temps de se rendre aux urgences pour être traités.
https://twitter.com/Peru21pe/status/675425023507742722
El Niño a pour habitude de générer des pluies torrentielles dans les zones proches du littoral et de la selva (forêt), ce qui cause des inondations dans les zones urbaines et agricoles, alors que des sécheresses se produisent dans des zones andines.
#Simulacro por fenómeno #ElNiño
Minsa promueve cultura de prevención ante posibles eventos adversos. #PrepáratePerú pic.twitter.com/iuSDq4RGne— Ministerio de Salud (@Minsa_Peru) December 11, 2015
La semaine dernière, les températures dans la bande centrale de la zone touchée dans l’océan étaient 3 degrés Celsius supérieurs à la moyenne, comme l’a souligné dans son dernier rapport la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA, pour son sigle en anglais).
Forecast update: 2015 #El Niño holding strong, still ranked among top three. @NWSCPC https://t.co/2NqPaEgysz pic.twitter.com/nAfy6bnC9F
— National Weather Service (@NWS) December 10, 2015
Les personnes et les autorités de 20 régions du Pérou ont participé le 11 décembre à la troisième simulation promue par l’INDECI pour se préparer à affronter El Niño dans le cadre des actions de prévention et d’intervention contre les dangers qui peuvent survenir à la suite de cet événement (photo principale).
Des systèmes d’alerte précoce, la mise en œuvre de plans d’urgence comme l’évacuation des personnes vers des zones sûres, l’ouverture de refuges pour les victimes et l’activation du Réseau de communication d’urgence ont été prévus.
#Simulacro ante el fenómeno #ElNiño permite fortalecer coordinación entre las regiones y las dependencias del Minsa. pic.twitter.com/xUJCWxbHTv
— Ministerio de Salud (@Minsa_Peru) December 11, 2015
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