Pérou : Les vestiges d’un complexe inca auraient été mis au jour dans le département d’Áncash

perou29062016

Ils travaillent pour le ministère de la Culture sur le projet Qhapaq Ñan, à savoir le Chemin de l’Inca, et les archéologues en charge de ce patrimoine d’exception au Pérou ont fait une découverte majeure dans le district de Huachis; dans la province de Ancash Huari, berceau de la culture de Chavin (Ancash).

À l’occasion de récentes fouilles, des scientifiques ont retrouvé les traces d’un centre cérémoniel inca (Ushno) où ont été déposées des offrandes et les dépouilles d’une femme et d’un enfant qui visiblement auraient été sacrifiés, une découverte annoncée par l’expert Nilton Rios Palomino, responsable de l’unité de recherche du Camino Inca, tronçon Huamachuco (La Libertad)-Áncash-Huánuco Pampa. Les corps étaient protégés par des couvertures et des morceaux de poterie ont été également mis au jour.

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Déjà à la mi-juin; des restes de végétaux, des briques d’adobe (boue séchée) et des amas de roches ont été découverts au cours des travaux de recherche effectués sur une section du chemin de l’Inca dans la région d’Ancash, avait rapporté le ministère de la Culture.

Les fouilles ont permis de prélever des restes de végétaux comme du jonc, et de la spathe connu sous le nom de « chala », communément utilisé sur le Camino de la Costa, ainsi que des briques d’adobe. C’était la première fois que des végétaux étaient retrouvés comme des éléments de construction de la route. Ces résidus avaient été placés horizontalement sur plusieurs couches entremêlées avec d’autres couches de sable de façon assez grossière et ont été déposés tout au long de la chaussée. La végétation a également été trouvée dans des talus sur la route, offrant ainsi une plus grande résistance à tout le chemin.

Cette découverte permet d’élargir la connaissance des contributions technologiques au Camino de la Costa en particulier et aussi celles relatives au Qhapaq Ñan d’une manière générale.

Les interventions ont lieu dans le cadre du « Projet de recherche archéologique des fouilles pour l’identification et l’enregistrement du Camino Longitudinal de la Costa entre les vallées de Nepeña et Huarmey, Région Ancash », elles sont approuvées par la Résolution n ° 194-2016-DGPC-VMPCIC / MC Ministère de la Culture.
Le Chemin de l’Inca est un système de routes andines préhispaniques qui traversent les territoires de l’Argentine, la Bolivie, le Chili, la Colombie, l’Équateur et le Pérou, il est parsemé de 310 sites archéologiques.

Au Pérou, le Qhapaq Ñan totalise 250 kilomètres de routes précolombiennes (sur un total de 20 000 km) où sont répertoriés 81 sites archéologiques, selon le ministère de la Culture.
En juin 2014, le Qhapaq Ñan a été reconnu par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) au patrimoine mondial après avoir reçu une candidature commune de l’Argentine, la Bolivie, le Chili, la Colombie, l’Équateur et le Pérou .
Le Qhapaq Ñan, voie mythique traversant l’intégralité des Andes majestueuses au cœur de l’ancienne civilisation précolombienne culmine à des hauteurs de 3 000 à 5 000 mètres d’altitude, et a atteint son apogée sous l’Empire inca, au XVe siècle. Instrument de domination et de puissance de l’Inca, le Qhapac Ñan était le principal vecteur d’échange et de circulation au cœur des Andes. Il alimentait l’Empire jusque dans ses confins. Militaires, marchands et artisans le sillonnaient en tout sens.

Selon les archéologues péruviens, certains tronçons du réseau routier remontent à plus de 2000 ans et ont été construits par d’anciennes cultures pré-incas.

Le tronçon le plus célèbre attire chaque année des millions de touristes du monde entier, il relie l’ancienne capitale du Tahuantinsuyo, actuelle ville de Couscous à la citadelle perdue dans les nuages au cœur d’une végétation verdoyante et luxuriante, le Machu Picchu.
Il s’agit de 43 km d’un sentier pavé dont les escaliers sont millénaires, le chemin conduit à la porte du soleil où les visiteurs peuvent contempler l’une des plus belles vues depuis le célèbre sanctuaire révélé au monde par l’archéologue américain Hiram Bingham en 1911. Le Chemin principal, dont on évalue la longueur à 6 000 km environ, mettait en liaison un réseau de chemins et d’infrastructures construits durant plus de 2000 ans par les peuples andins qui ont précédé le peuple Inca.

Le projet Qhapaq Ñan a pour objectif la récupération, la sauvegarde et la mise en valeur de ce vaste réseau de chemins qui a permis l’expansion et l’organisation de l’Empire Inca, civilisation préhispanique la plus emblématique du continent sud-américain.

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