Mexique : Il pèse 500 kg et il est l’incarnation du fléau de l’obésité dans ce pays…

mexique21112016

Il est l’individu le plus gros au monde, il est Mexicain, il s’appelle Juan Pedro et pèse 500 kilos, il va commencer un traitement médical drastique pour perdre du poids et retrouver la santé.

« Juan Pedro est arrivé mardi après-midi à l’hôpital Jardines de Guadalupe Zapopan (Guadalajara), après un voyage complexe depuis Aguascalientes, sa ville natale où il a passé six ans alité et incapable de bouger », a souligné dans un communiqué le Gastric Bypass México.
À 32, cet homme atteint d’obésité morbide a expliqué qu’il espérait que ce soit « le début d’une nouvelle vie », et a dit qu’il était « reconnaissant et excité » par l’opportunité médicale qui lui est offerte.

L’homme à la corpulence hors-norme a été transporté dans un camion pick-up aménagé pour l’occasion en ambulance, le trentenaire a confié :  « A 15 ans, je pesais environ 200 kilos et j’ai continué d’amasser des kilos jusqu’à ce que mon corps devienne sans contrôle. Je viens d’une famille pauvre et on n’a jamais su lutter contre l’obésité ».

À Guadalajara, Juan Pedro va entamer un processus d’environ six mois pour lutter contre son obésité et d’autres maladies inhérentes à son surpoids, le but étant « de réduire son poids de façon permanente ».
35 adolescents sur 100 au Mexique sont obèses. Il s’agit du plus haut taux dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la Santé. Le Dr. Jose Antonio Castaneda, qui a réalisé avec son équipe plus de 8 000 interventions, va traiter le malade dans le cadre du programme du centre d’action sociale, il a rendu visite à Juan Pedro avant son transfert à l’hôpital.

Le médecin de Juan Pedro révèle plusieurs maux liés à son obésité, y compris  de l’hypothyroïdie, du  diabète de type II, de l’hypertension, et une maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC).
« Il est nerveux, mais très heureux. Sa situation est limite, s’il n’a pas perdu la vie c’est grâce à sa jeunesse. Il est impossible pour un corps humain de supporter les pathologies qu’il endure à la longue « , a déclaré le chirurgien bariatrique (un spécialiste de l’obésité). Pour ne pas mettre davantage sa vie en danger, son médecin va le mettre au régime avant d’être opéré.

Le Mexique a publié au cours du mois de novembre une alerte sanitaire contre ces fardeaux sanitaires que sont l’obésité et le diabète. À l’échelle mondiale, il est le premier pays à prendre une décision de ce genre en raison de l’augmentation persistante du nombre de décès liés à ces conditions. Entre 2014 et 2015, le nombre de décès est passé de 94 000 à 98 450, a déclaré Pablo Kuri Morales, sous-secrétaire à la prévention et à la promotion de la santé.

Le responsable du ministère de la Santé a souligné les dangers engendrés par le diabète lorsque celui n’est pas contrôlé et soigné correctement, un quart seulement des malades se fait suivre, la plupart des patients peuvent développer des complications graves telles que l’insuffisance rénale, la perte de vision due à la rétinopathie diabétique et / ou l’amputation d’une ou deux extrémités par une insuffisance circulatoire.

Le pays est l’un des plus touchés par le diabète en Amérique latine, avec 11,4 millions d’adultes atteints de diabète, une maladie qui est la quatrième cause de décès dans le pays selon des données officielles. On estime que 33 pour cent des enfants mexicains sont en surpoids ou obèses, ce qui les place en situation de risque pour développer ce problème chronique.

Lors d’une conférence de presse, le sous-secrétaire de la prévention et de promotion de la santé, Pablo Kuri Morales, a souligné que c’est la première fois dans l’histoire du pays qu’une urgence sanitaire ne concernant pas une maladie infectieuse est déclarée.

Cette volonté s’explique en raison de la forte hausse du pourcentage de diabétiques au Mexique, il a souligné que cette déclaration d’urgence épidémiologique va se traduire par une stratégie pour détecter et prévenir le diabète et l’obésité lors de bilans de soins. « L’obésité a tellement augmenté qu’ à son tour elle déclenche le risque de nouveaux cas de diabète. On estime qu’au moins 6 millions de Mexicains sont malades et ne le savent pas », explique Gisela Ayala, directeur de la Fédération mexicaine de diabète.

La chose la plus importante est de détecter les maladies avant que cela n’engendre d’autres dommages qui menacent l’espérance de la qualité et de la vie des personnes concernées.

Lors d’une conférence de presse à la Journée Mondiale du Diabète, qui réunissait également des représentants de l’IMSS et ISSSTE, Pablo Kuri Morales a affirmé sa volonté d’améliorer sensiblement les soins médicaux de soins primaires dans le pays, afin que les personnes atteintes de diabète puissent être dépistées tôt « nous ne devons pas nous habituer à ce que les gens meurent du diabète existent. Nous pouvons l’éviter », a déclaré le sous-secrétaire.

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