L’éruption du volcan Tungurahua s’est produite vendredi à 08H47 (heure locale), générant des coulées de lave et des colonnes de vapeur et de cendres. Ce volcan culminant à une altitude de 5 029 mètres, qui se situe à 135 km au sud de Quito, a explosé violemment à plusieurs reprises, ce qui a entraîné un imposant nuage de cendres de 10 km autour du cratère.
Selon le vulcanologue Hugo Yepez, directeur de l’Institut équatorien de géophysique, les projections de lave et de cendres dépassaient largement les 10 000-12 000 mètres d’altitude.
Dans la deuxième ville du pays, Guayaquil, qui comprend 2,5 millions d’habitants, l’aéroport et les écoles ont été fermés, en raison des pluies de cendres qui s’abattaient sur la localité. Sept villages proches du volcan Tungurahua dans le centre de l’Equateur ont été évacués par les services de secours, vendredi matin à la suite d’une « grande explosion » ayant projeté de la lave et des cendres qui auraient pu être destructrice.
Seuls quelques irréductibles habitants du village, Pachanillay, n’ont pas voulu quitter leurs terres agricoles. « Ils me jettent d’ici mais qu’est-ce que je sais faire moi en ville ? C’est comme si moi je vous mettais à la montagne, à la campagne à semer des pommes de terre », déclarait un villageois de ce hameau, enseveli sous le lave lors de la précédente éruption du Tungurahua en 2006.
D’après les spécialistes de l’Institut équatorien de géophysique, Tungurahua semblait avoir atteint son pic de violence éruptive vendredi soir.
Malgré ces estimations, le volcan équatorien a connu le 1er juin un nouveau pic d’activité avec des explosions et des coulées de matière incandescente, a précisé l’Institut de géophysique de Quito.
« L’activité sismique du volcan est très élevée et la tendance est ascendante« , a-t-on affirmé de même source en ajoutant que « de fortes explosions », avaient été notées. D’après l’Institut de géophysique, une pluie de cendres a frappé la localité de Penipe alors que des blocs de matière incandescentes glissaient le long de la montagne.
Selon les autorités locales, les villageois résidant à proximité ont dû quitter les lieux. Vendredi, les autorités avaient fait déjà évacuer environ 2 500 personnes qui résidaient dans des villages directement menacées par l’éruption. Les autorités équatoriennes ne dénombrent aucune victime pour le moment.
La manifestation la plus violente du volcan s’était produite en août 2006 causant le décès de six personnes et la destruction de centaines de foyers.