Venezuela : L’état de santé d’H. Chávez ne semble pas être un frein à sa réélection en octobre

Selon les dernières estimations, le président sortant du Venezuela, Hugo Chávez, remporterait les élections présidentielles avec près de 56,8 % des voix (selon les derniers résultats du sondage révélés le 15 mai par l’institut 30.11 Consultores ). Le résultat de cette étude divulguée par Germán Campos, directeur de l’institut de sondage, indique également que l’adversaire de l’actuel chef de l’État, Henrique Capriles Radonski, du parti Mesa de Unidad Democrática (MUD), obtiendrait 27,1 % des suffrages.

Ces chiffres sont plutôt similaires à ceux donnés préalablement au mois de mars et font mention d’une tendance qui semble désormais irréversible à moins de cinq mois des élections présidentielles fixées les 7 octobre. Le candidat Hugo Chávez est toujours apparu en tête des intentions de vote, malgré les inquiétudes engendrées par son état de santé, alors que son adversaire stagne dans les sondages sans parvenir à rassembler autour de sa candidature, unique voix de l’opposition au régime en place.

Candidat Capriles

De plus, la constante domination du chef de l’État dans les sondages atteste que le candidat Capriles ne fait pas le plein de voix parmi les opposants du leader du parti PSUV (Partido Socialista Unido de Venezuela). Bien que tenu éloigné de la vie publique vénézuélienne depuis plusieurs semaines pour raisons de santé, Hugo Chávez, soigné pour un cancer, apparaît comme le grand vainqueur des sondages, mais aussi des urnes tant son avance sur son rival est considérable et laisse peu de place à une surprise dans les urnes.

Henrique Capriles Radonski semble impuissant face à la figure emblématique du dirigeant vénézuélien et aux moyens médiatiques mis en place par l’officialisme. Alors que le président en place s’est vu contraint de limiter ses apparitions publiques, certains n’hésitant pas à déclarer, avant son retour sur le sol vénézuélien, qu’il gouvernait le pays à coups de « tweet » depuis La Havane où il a reçu un dernier traitement de radiothérapie. Un séjour à Cuba dont il est revenu la semaine dernière affirmant avec triomphalisme dès son arrivée à l’aéroport de Caracas « Je dois vous informer que ces derniers jours j’ai conclu avec succès tout le cycle de radiothérapie », précisant qu’il « allait suivre à la lettre les recommandations des médecins afin de poursuivre dans les meilleures conditions possibles sa convalescence », une déclaration retransmise par la radio et la télévision.

Retour de Chávez au Venezuela

De son côté le candidat Capriles parcourt de long en large le pays prônant un discours énergique en faveur du changement. Cependant, les enquêtes ne sont guère favorables à l’adversaire politique du leader socialiste qui parvient à faire oublier son absence physique par une omniprésence médiatique liée à la propagande. Hugo Chávez, 57 ans, a subi deux interventions chirurgicales l’an dernier pour éliminer des tumeurs cancéreuses et il a subi une chimiothérapie puis une radiothérapie pour soigner son cancer sur l’île de Cuba. Le président avait débuté un cycle de radiothérapie le 24 mars dernier, presque un mois après avoir était opéré d’une tumeur maligne, une rechute suite à la lésion dont il avait déjà été opéré en juin 2011 dans la zone pelvienne, une opération restée dans le flou.Pour rappel, le président du Venezuela, Hugo Chávez, avait lâché pour la première fois le mot cancer fin juin 2011, sans donner plus de détails, après avoir reconnu à la télévision nationale avoir subi à La Havane l’extraction d’une tumeur maligne.

Le mandataire a passé cette année plus de 100 jours à La Havane pour traiter un cancer dont le peuple vénézuélien ignore tout de sa nature et de sa gravité, et n’a eu de cesse d’annoncer des mesures et des plans de financement qui séduisent l’électorat à quelques mois de l’échéance présidentielle. Parmi les promesses phares, la Misión Vivienda pour tous ceux qui recherchent un toit ou encore la nouvelle Ley de Trabajo qui réduit la journée de travail. Selon un analyste politique, qui fut le chef de campagne du mandataire durant la présidentielle de 1998 , Alexander Luzardo, la popularité de Chávez réside dans le fait qu’il a su « redistribuer les ressources engendrées par l’exploitation pétrolière » dans un pays qui compte les plus grandes réserves mondiales de brut. Toutefois, le politologue souligne que Capriles, gouverneur de l’État de Miranda, dans le nord du pays, n’a pas su convaincre les secteurs les plus défavorisés, ni mettre en place « un discours alternatif convaincant » malgré les attentes qu’il a su lever durant les primaires du mois de février, des élections qui ont mobilisé plus de 3 millions d’électeurs dépassant même toutes les prévisions des analystes. Dans ce pays où règne une très grande pauvreté, l’adversaire du président sortant se doit de conquérir les classes sociales les plus dépourvues, or les communautés les plus démunies sont traditionnellement fidèles au président Chávez, au pouvoir depuis 1999.

Le candidat de l’opposition, Henrique Capriles, s’est pourtant engouffré dans la faille en affirmant que son pays avait besoin « d’un président un plein temps », faisant allusion aux multiples absences du chef de l’État et au fait qu’il était physiquement diminué. Alors que le chef de campagne du mandataire, Jorge Rodríguez, déclare de son côté que, si le président n’est pas pour le moment sur le terrain, c’est tout simplement parce que la campagne officielle n’était pas lancée (un début de campagne officielle prévue le 1er juin et qui doit se poursuivre durant trois mois) et non pas parce que son état de santé ne le lui permettait pas.

« De quoi avons-nous besoin ? D’un président à temps plein qui se consacre à protéger la vie des Vénézuéliens, et qui fait face », a déclaré Capriles aux journalistes alors qu’il se trouvait dans l’état de Zulia. « Si le président doit s’occuper de sa santé et bien qu’il le fasse, mais la vie du pays continu, nous devons aller de l’avant », a-t-il ajouté précisant même « il y a deux campagnes, une qui se fait porte-à-porte et une autre message par message, nous allons voir laquelle a le plus de force, nous allons attendre la décision de notre peuple ». Le président a, quant à lui, rétorqué, qu’il « prendrait part à la bataille progressivement » afin de remporter les élections du 7 octobre et ainsi commencer un troisième mandat (2013-2019).

Chávez et Uribe

Si la campagne électorale se joue avant tout sur le territoire vénézuélien, elle suscite également l’intérêt chez le voisin colombien qui n’hésite pas à prendre parti en faveur du candidat Capriles. L’ancien chef de l’État colombien, Álvaro Uribe, est entré de plein fouet dans la campagne électorale vénézuélienne en critiquant sur les réseaux sociaux le mandataire Hugo Chávez  avec qui il a entretenu, tout au long de son mandat, des rapports pour le moins tendus. L’ancien chef de l’État, qui a gouverné la Colombie entre 2002 et 2010, a déclaré qu’il manifesterait son opinion tant qu’il régnera au Venezuela « une dictature qui protège les terroristes » n’hésitant pas à qualifier le président sortant « d’assassin » ou encore de « dictateur ».

Le secrétariat de l’Assemblée Nationale vénézuélienne a répliqué par de virulentes accusations à l’encontre de l’ancien chef de l’État colombien le traitant « d’assassin » et l’accusant d’avoir favorisé l’insécurité dans son pays « Uribe, l’assassin c’est vous et votre gouvernement Narcoparamilitaire ».

Des déclarations qui ont visiblement mis mal à l’aise, pour ne pas dire agacé, le candidat Capriles Radonski qui a déclaré « bien que j’ai du respect pour toutes les opinions venant de l’extérieur (…) Je demande à l’ancien président Uribe tout comme au président Santos, comme à tout autre chef de l’État ou ancien président, de ne pas prendre part au processus électoral du Venezuela, car ce sont les Vénézuéliens entre eux qui doivent régler leurs problèmes ». Capriles a dénoncé avec véhémence toute forme d’ingérence  et a souligné que son peuple était parfaitement à même de résoudre ses problèmes sans la moindre intervention extérieure.

Pour rappel la Colombie et le Venezuela avaient suspendu leurs relations diplomatiques en 2010 après que le président Uribe a accusé son homologue d’abriter sciemment des guérilléros des FARC sur le territoire vénézuélien. Des liens bilatéraux qui ont été rétablis avec l’arrivée au pouvoir de Juan Manuel Santos, ministre de la Défense sous le gouvernement Uribe, avec qui Chávez maintient des relations cordiales, fruit d’une politique diplomatique plus pragmatique. Une campagne qui décidément exacerbe les passions puisque le propre président Venezuela n’avait pas hésité à qualifier son adversaire Capriles Radonski, âgé de 39 ans et avocat de profession, de « cochino » (cochon).

(Aline Timbert)

4 commentaires

  1. tengan cuidado mis hermanos venezolanos hoy gracias achaves y el espiritu de bolivar con elle hemos logrado alejar ese moustruo que sont los gringos no nativos de america y con randosky sera el caimany ese pulpo del mal con elle hay que evitar atoda cuesta que el ciclon del mal vuelva a nuestros pueblos despues de tanta sangre y esfuerzo hoy podemos detenerlo hao

  2. no se dejen enbaucar con capriles ese es un capitalista aliado del mal del sionismo y los sienpre invasores y criminales gringos no se dejen enbaucar hermanos alerta al robo delas riquezas de venezuela y las de su propia alma al igual vendran guerras con ellos y sus aliados la burguesia venezolana que siguen siendo el fantasma del colonialismo en america latina no se dejen engagar con capriles ustedes sont concientes y inteligentes y sobre todo orgullosos de nustros ancestros indios

  3. Par de bobos, les voy a dejar un resumen de los logros de la revolucion:

    ha recibido 500 millardos de dólares en ingresos, lo cual es 5 veces más que los dos gobiernos antecesores y tenemos un país donde la mitad de la fuerza laboral se desempaña en la economía informal, el déficit de viviendas alcanza los 2 millones de unidades, más del 70 % de las vías terrestres están en pésimo estado, la flota aérea venezolana necesita reemplazo (74 incidentes con aviones comerciales se produjeron en el 2011), la deuda pública se ha disparado a mas de 100 millardos, hay una perdida en los niveles de producción petrolera de 1 millón de barriles por día, una crisis carcelaria que cada día empeora, importamos el 95 % de los alimentos que se consumen, el estado se ha apropiado de 3 millones de hectáreas propias para la producción agrícola de las cuales 50.000 se encuentran actualmente en producción, un control de precios que genera escasez, el aparato productivo e industrial ha sido desmantelado, las empresas del estado tales como las mineras quebradas

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