Colombie : Découverte d’un fossile marin « unique » du Crétacé inférieur dans les Andes centrales

colombie10032017

Le Service géologique colombien a fait une annonce qui fait son effet, à savoir la découverte des restes fossiles d’un reptile marin appartenant à l’ordre des plésiosaures, une mise au jour d’envergure qui a eu lieu dans municipalité de Villa de Leyva (département de Boyacá, situé dans la région des Andes au centre-est du pays sud-américain).

Une équipe d’experts du Musée géologique José Royo y Gómez, a rapporté que le spécimen pourrait mesurer jusqu’à 8 mètres de long et ils espèrent par ailleurs retrouver d’autres fossiles sur la zone d’une valeur historique inestimable pour l’humanité, raison ô combien alléchante et motivante qui pousse les chercheurs à poursuivre leur travail sur place dans les prochains jours.

Selon la Commission géologique, cette découverte est tout simplement unique dans le monde en raison de l’âge géologique à laquelle le spécimen appartient, des traces remontant à 105 millions d’années (datation qui renvoie au Crétacé inférieur). Pendant cette période, la région a été occupée par une mer abritant des formes de vie abondantes selon les experts, ce qui permet aujourd’hui de retrouver les stigmates de cette existence aquatique.

Cette découverte a été faite après que le propriétaire du terrain, où le fossile a été trouvé, Guillermo Martinez, ait réalisé des travaux d’irrigation sur sa propriété. Le Service géologique colombien a d’ailleurs souligné l’action empreinte de civisme de citoyens comme M. Martinez qui permettent la sauvegarde et la protection du patrimoine géologique et paléontologique de la nation.

« En travaillant avec un bulldozer, une nageoire d’un reptile marin a été trouvée et est devenue un patrimoine paléontologique. On recherche un endroit pour que les restes demeurent dans la ville, ils font partie des ressources naturelles du pays non renouvelables », a assuré le maire de Villa de Leyva, Victor Forero, fier de posséder ce patrimoine géologique et paléontologique d’exception sur sa municipalité.

« Pour Villa de Leyva, cette découverte d’un fossile marin revêt une grande importance parce qu’ici c’est un lieu de science et de recherche, de sorte que des moments comme celui-ci nous remplissent de joie. Pour la Colombie et pour le monde, c’est un site où il y a plus ou moins 120 millions d’années se trouvait une mer peuplée de grands reptiles marins, ce qui facilite les processus de recherche dans le domaine de la paléontologie », a ajouté le maire.

Historiquement, Villa de Leyva , petite ville reconnue pour son architecture coloniale, est un centre touristique célèbre populaire en raison de son immense place centrale à gros pavés et des bâtiments qui l’entourent, inscrite au Patrimoine national de Colombie, mais il s’agit également d’un lieu présentant une grande richesse paléontologique.

Jusqu’à présent, la plupart des fossiles retrouvés en Colombie l’ont été dans la localité de Boyacense. Parmi les plus importants, il y a le Kronosaurus, un reptile marin géant, découvert en 1977, un spécimen unique dans le monde, car le plus important et le plus complet existant.

Une autre découverte majeure dans le domaine de la paléontologie remonte à l’année 2015, avec la mise au jour de vertèbres d’une espèce de dinosaure herbivore appelé Padillasaurus. L’animal mesurait 16 mètres de long, pesait 10 000 kilos et appartenait à la famille des sauropodes: d’énormes dinosaures au long cou, possédant des membres trapus et une petite tête. L’importance de ce fossile tient dans le fait qu’il est le seul spécimen de cette espèce à avoir été mis au jour sur le territoire sud-américain. Un animal appartenant à l’ordre Plesiosauria ayant vécu il y a environ 125 millions d’années.

La plupart des fossiles sont des créatures marines qui vivaient durant le Crétacé, une période de la préhistoire très difficile à étudier d’après les experts, car il n’y a pas assez de traces répertoriées.

Villa de Leyva constitue donc un lieu d’étude fascinant pour la science colombienne, mais aussi pour la science mondiale, puisque les opportunités de découverte sont considérables selon les paléontologues et les scientifiques, ils font mention d’un patrimoine fossile « d’une richesse incalculable. »

Une fois l’excavation totale du reptile marin terminée, le Service géologique colombien informera bien sûr la communauté internationale des résultats de cette découverte, en réitérant son engagement en tant qu’organisme national et juridique à diffuser et à protéger la richesse du patrimoine géologique et paléontologique de Colombie.

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