Le rôle de la forêt amazonienne, longtemps qualifiée de « poumon de la Terre », semble trop souvent minimisé par les Européens. Nous sommes encore trop nombreux à ne pas réaliser les interactions qu’il peut y avoir d’une part et d’autre de l’océan Atlantique.
Saviez-vous par exemple que l’Amazonie et le Sahara sont interdépendants ? Incroyable, non ?
En fait, le bassin amazonien constitue l’un des écosystèmes les plus diversifiés et vitaux de notre planète.
Cette vaste région couvre environ 5,5 millions de kilomètres carrés à travers neuf pays d’Amérique du Sud, la France y est représentée avec la Guyane. Ainsi, ce territoire unique abrite une incroyable variété de plantes, d’animaux et de micro-organismes.
Mais cet écosystème précieux est plus que jamais menacé par la déforestation et d’autres activités humaines novices qui fragilisent sa bonne santé.
Dans cet article, nous allons examiner pourquoi il est impératif de sauver la forêt amazonienne en nous basant sur des éléments concrets.
L’Amazonie, une région à la biodiversité exceptionnelle
La forêt amazonienne est un paradis pour la biodiversité. Mais, tout n’est pas si rose pour la faune et la flore qui subit de multiples assauts (pollution, extractivisme, incendies, sécheresse…).
En effet, l’Amazonie abrite environ 10% de toutes les espèces connues sur Terre. Des milliers d’espèces de plantes, d’animaux y trouvent refuge et coexistent dans une interdépendance complexe. Par conséquent, la mise à mal de cet écosystème aurait des conséquences catastrophiques sur la biodiversité mondiale.
De nombreuses espèces animales ou végétales pourraient disparaître avant même d’avoir été découvertes et étudiées, ce qui pourrait entraîner des perturbations écologiques en cascade.
Le rôle crucial de la forêt amazonienne dans la régulation du climat
La forêt amazonienne joue un rôle vital dans la régulation du climat mondial, n’en déplaise ceux qui y voient une terre lointaine qui ne les concerne pas.
Les arbres de la selva absorbent d’énormes quantités de dioxyde de carbone (CO2), un gaz à effet de serre majeur responsable dans le réchauffement climatique.
De fait, lorsque les arbres sont coupés et/ou brûlés, le CO2 qu’ils ont stocké est tout simplement libéré dans l’atmosphère. Ces derniers ne remplissent plus leur fonction de puits de carbone, et la forêt devient alors contre-productive.
Ainsi, l’équilibre est rompu, ce qui contribue au changement climatique.
Sous l’effet du déboisage intensif, la forêt devient incapable de jouer son rôle, à savoir absorber plus de CO2 qu’elle n’en émet. La destruction de la forêt amazonienne perturbe cet équilibre délicat et aggrave donc les problèmes climatiques mondiaux.
En effet, l’Amazonie stocke environ 100 milliards de tonnes de carbone, ce qui en fait un acteur clé dans la lutte contre l’augmentation des concentrations de CO2 dans l’atmosphère.
Selon les scientifiques, une grande partie du bassin amazonien rejette désormais du CO2.
L’Amazonie influence le cycle de l’eau et la régulation du cycle hydrologique
La forêt amazonienne assume un rôle déterminant dans le cycle de l’eau mondial. Effectivement, les arbres de la forêt libèrent de l’humidité dans l’atmosphère par un processus appelé évapotranspiration. On évoque aussi des phénomènes de rivières volantes tant l’humidité y est prégnante.
Cette humidité se transforme en nuages. Ces derniers se déplacent vers d’autres régions, contribuant ainsi aux précipitations. Ce processus est connu sous le nom de « pompe biotique » et contribue à réguler les pluies non seulement en Amérique du Sud, mais aussi à l’échelle mondiale.
Des régions aussi éloignées que les États-Unis et l’Europe peuvent ressentir les effets de ce cycle de l’eau complexe.
En conséquence, la forêt amazonienne influence le régime des précipitations non seulement en Amérique du Sud, mais aussi dans d’autres parties du monde. Cette interaction entre la forêt et l’atmosphère contribue à maintenir des schémas climatiques stables et à soutenir les cycles hydrologiques mondiaux.
La disparition de la forêt pourrait entraîner des sécheresses plus fréquentes et des problèmes liés à l’eau à l’échelle mondiale. L’Amazonie pourrait se convertir en savane !
La forêt amazonienne, un trésor inestimé pour la recherche scientifique et médicale
La biodiversité unique de la forêt amazonienne offre un immense potentiel pour la recherche scientifique et médicale.
Saviez-vous que de nombreuses plantes et organismes de la région pourraient contenir des composés chimiques précieux pour l’élaboration des médicaments de demain ?
Ce sont des moyens potentiels pour lutter contre les maladies et la compréhension des processus biologiques fondamentaux.
La déforestation et la destruction de la biodiversité pourraient priver l’humanité de découvertes scientifiques cruciales pour l’avenir.
Par exemple, la grenouille à flèches empoisonnées présente en Amazonie, a inspiré des médicaments analgésiques puissants.
La déforestation de la selva impacte fortement les communautés autochtones
De nombreuses communautés natives dépendent de l’Amazonie pour leur subsistance et leur mode de vie traditionnel.
La déforestation en Amazonie détruit non seulement leur habitat naturel, mais aussi leurs moyens de survie. De plus, cette destruction affaiblit leurs connaissances ancestrales sur le patrimoine naturel qui les entoure.
La perte de forêt tropicale exacerbe également les conflits liés à la terre et aux ressources naturelles mettant en danger la sécurité et le bien-être de ces populations.
La destruction de l’Amazonie constitue non seulement un écocide, mais aussi une attaque directe aux droits de l’homme. On l’évoque peu, mais de nombreux défenseurs des droits environnementaux et indigènes sont assassinés en Amazonie !
La déforestation en Amazonie représente bien plus qu’une simple perte de végétation. C’est une menace pour notre climat, notre biodiversité et les communautés indigènes.
Face aux impacts dévastateurs de la déforestation, la communauté internationale doit agir de manière responsable pour préserver cette merveille naturelle unique.
La préservation de l’Amazonie exige des efforts concertés pour adopter des pratiques durables, promouvoir la conservation et encourager une prise de conscience mondiale de l’importance vitale de cette région pour notre avenir.