Le Pérou connait une nouvelle phase dans son processus de déconfinement. Après plus de 3 mois de restrictions majeures au niveau national, le pays sud-américain passe à une quarantaine ciblée.
Des restrictions strictes perdurent dans 7 départements du pays
Elle concerne sept départements où le virus Covid-19 circule encore activement (Arequipa, Ica, Junín, Huánuco, San Martín, Madre de Dios et Áncash), des habitants qui sont placés en quarantaine jusqu’au 31 juillet (fin prévue de l’état d’urgence sanitaire). Le confinement partiel concerne également les moins de 14 ans, les plus de 65 ans et les personnes risquant de développer des formes graves du coronavirus (des individus qui présentent des comorbidités comme le diabète, l’hypertension, ou encore des problèmes cardiovasculaires…).
Dans tout le pays, la mesure de distanciation sociale d’au moins un mètre continuera à être observée, ainsi que le lavage fréquent des mains, l’utilisation d’un masque, ou encore la surveillance accrue des personnes âgées et des personnes à risque.
Une reprise progressive de l’activité touristique dans le respect des gestes barrières
C’est dans ce contexte sanitaire, qui a fait, à la date du 1er juillet 2020, 9677 morts au Pérou, que les autorités réfléchissent à un plan de relance économique, et au moyen de reprendre les activités touristiques en maintenant les gestes barrières.
Ainsi, l’Exécutif doit promouvoir un nouvel ensemble de mesures économiques pour dynamiser le tourisme intérieur. En effet, cette nouvelle phase sera marquée par la reprise du transport interprovincial de passagers, aérien et terrestre, des échanges suspendus depuis le début du confinement (au mois de mars dernier).
Ainsi, le gouvernement a annoncé mardi « le soutien économique le plus important de l’histoire du Pérou au secteur touristique » avec un Fonds de soutien aux entreprises pour les petites et moyennes entreprises touristiques (PME) d’une valeur de 500 millions de soles (environ 141 millions de dollars).
Le train touristique du Machu Picchu se dit prêt à transporter les visiteurs nationaux
Dans la région de Cuzco, on se prépare activement au retour des touristes nationaux désireux de visiter la célèbre citadelle inca, Machu Picchu. Le but est de mettre en place un protocole sanitaire efficient dans un pays où on a compté, à la date du 1er juillet 2020, plus de 285 000 contaminations à la Covid-19.
Le site archéologique du Machu Picchu, principale attraction touristique du Pérou fermée depuis le 16 mars, doit de nouveau accueillir les visiteurs, mais avec un maximum de 675 touristes par jour et dans le respect des protocoles sanitaires dictés par le gouvernement national.
En temps normal, la cité perdue dans les nuages reçoit quotidiennement jusqu’à 4000 touristes, mais en raison du risque épidémiologique, ce sont 75 personnes seulement qui pourront se retrouver sur le site en même temps pour une visite d’une durée d’environ 1h20.
Pour le moment, seuls les touristes nationaux pourront accéder au Machu Picchu, car le Pérou maintient la fermeture totale de toutes ses frontières.
Afin de stimuler la venue de visiteurs nationaux sur ce haut lieu du patrimoine national, la gratuité de l’accès au site a été décrétée jusqu’à la fin de l’année pour les visiteurs mineurs et les plus de 65 ans, nationaux et étrangers (ces derniers, lorsqu’ils seront de nouveau autorisés à entrer au Pérou) .
400 000 pertes d’emplois enregistrées dans le secteur touristique
Selon la Chambre nationale du tourisme (Canatur), depuis le début de la crise COVID-19, quelque 400 000 emplois liés au secteur du tourisme ont été perdus au Pérou. Canatur estime que l’année se terminera avec l’arrivée sur le territoire d’un peu plus d’un million touristes étrangers, le chiffre le plus bas de ces 20 dernières années.
Par ailleurs, le célèbre train touristique de la société d’exploitation PeruRail, qui achemine les visiteurs vers les célèbres ruines incas, est prêt à reprendre ses activités.
L’entreprise a indiqué que le protocole sanitaire se fondera sur les trois principes de base que sont :
- La distanciation physique;
- L’utilisation permanente et correcte d’un masque;
- La désinfection des mains.
En outre, les touristes, dont la température serait supérieure à 37,6 degrés, ne pourront pas emprunter le train en vue d’accéder aux ruines précolombiennes. PeruRail a ajouté qu’il signalera au ministère de la Santé toute personne semblant présenter des signes de la maladie pour que celui-ci soit transféré par ambulance dans la municipalité de Machu Picchu, le but étant d’assurer une prise en charge rapide par des médecins et/ou des infirmières.
La crise du coronavirus a plombé le tourisme international
De janvier à mai, les arrivées internationales au Pérou ont chuté de 53,6% et les visites au Machu Picchu de 52,4%. Comme l’a souligné le ministère péruvien responsable du tourisme, Mincetur, le tourisme récepteur diminuera de près de 70% et le tourisme intérieur de 42%.
De fait, l’impact du coronavirus dans le secteur du tourisme va être plus important que prévu, toujours selon les projections mises à jour du ministère du Commerce extérieur et du Tourisme.
Pour suivre l’évolution du contexte sanitaire au Pérou et les modalités de voyage à venir, vous pouvez consulter le site du ministère des affaires étrangères.